Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Tournée de Obeid dans le Golfe Le Liban tente de raffermir le rejet arabe de l’implantation

Le ministre des Affaires étrangères se rend ce samedi en Arabie saoudite, d’où il gagnera ensuite Bahreïn. Après une pause-arrêt à Beyrouth, il repartira visiter les autres pays du Golfe arabe. Afin d’insister sur le rejet de l’implantation des réfugiés palestiniens, thème prioritaire pour ce pays. Jean Obeid traitera également, et tout naturellement, de l’ensemble du dossier régional, de la création d’un État palestinien, du conflit israélo-palestinien, du processus de paix. Sous l’angle précis de la nécessité de conforter la solidarité interarabe. Notamment, répétons-le, face à l’implantation, projet qui constitue une bombe à retardement pour toute normalisation dans la région. Certaines mauvaises langues soutiennent à Beyrouth que la démarche diplomatique libanaise ne se déploie que par acquit de conscience, qu’elle est pratiquement superfétatoire. Car, rappellent ces bonnes âmes, les Arabes se sont formellement rangés aux côtés de la position libanaise, lors du sommet de Beyrouth. Ils ont de même réitéré leur engagement, lors des entretiens avec les délégations parlementaires libanaises dépêchées un peu partout dans le monde arabe pour plaider contre l’implantation. Mais, répond le pouvoir, on ne peut évidemment pas s’arrêter là, ni relâcher l’effort enclenché sur un front aussi capital, mentionné dans le préambule de la Constitution libanaise. En effet, les prises de position de principe sont une chose et l’engagement actif en est une autre. Il ne faut pas que le rejet arabe de l’implantation s’inscrive dans le riche tableau des slogans creux et reste lettre morte. De plus, il ne suffit pas de prendre des résolutions, encore faut-il trouver les moyens de les concrétiser. Dans un premier temps, l’appui arabe accentué que le Liban cherche à susciter devrait influer sur des positions occidentales largement favorables, malheureusement, à l’idée de l’implantation. Mais ces nations elles-mêmes affirment régulièrement qu’un arrangement régional ne devrait pas se faire aux dépens du Liban. Il faut donc leur rappeler avec insistance, et avec le concours de pressions arabes déterminées, que ce serait le cas si l’implantation devait se produire. En soulignant que les premiers intéressés, les Palestiniens, luttent pour la reconnaissance du droit de retour. Dans ce cadre, certains estiment que le Liban devrait demander aux pays arabes de ne pas signer un accord de paix qui consacrerait l’implantation. Cet engagement de solidarité avec le Liban serait tout naturellement requis, à leur avis, de la Syrie sœur. Qui est la mieux à même de comprendre quel problème démographique, politique, économique et social représenterait l’installation définitive des réfugiés palestiniens dans ce pays composite. Quelle menace elle constituerait pour ses délicats équilibres internes, et pour sa stabilité sur tous les plans. Il est évident, en tout cas, que seul le soutien inconditionnel, définitif de la Syrie peut représenter une pression efficace sur Israël, pour qu’il accepte un règlement de la question des réfugiés. Et pour que l’arrangement ne se résume pas au retrait israélien des territoires occupés. Pour ces sources, il faut que lors de l’éventuelle reprise des pourparlers avec Israël, la Syrie inclue les réfugiés, leur droit de retour, au nom de la communauté de sort et de l’alliance organique qui la lient au Liban. Dont la stabilité et l’unité intérieures seraient menacées par l’implantation. D’une manière générale, un appui arabe plus fort, et même de combat, aux côtés du Liban pourrait modifier les donnes, actuellement négatives, sur le plan diplomatique. C’est-à-dire qu’à l’Onu on devrait en tenir compte, tant au Conseil de sécurité que dans l’Assemblée générale. Des pays nombreux réviseraient alors leur attitude. Les États-Unis eux-mêmes devraient prendre ce facteur en considération et relativiser leur soutien aux thèses israéliennes. Encore que les précédents ne soient pas très encourageants. Émile KHOURY
Le ministre des Affaires étrangères se rend ce samedi en Arabie saoudite, d’où il gagnera ensuite Bahreïn. Après une pause-arrêt à Beyrouth, il repartira visiter les autres pays du Golfe arabe. Afin d’insister sur le rejet de l’implantation des réfugiés palestiniens, thème prioritaire pour ce pays. Jean Obeid traitera également, et tout naturellement, de l’ensemble...