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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du Parlement souhaite envoyer des enseignants du secteur public en Afrique Berry appelle à l’établissement d’une liaison aérienne entre Beyrouth et Dakar

En visite officielle au Sénégal, le chef du Parlement Nabih Berry a été reçu en fin d’après-midi par le président Abdoulaye Wade, pour un entretien qui a essentiellement porté sur la consolidation des relations bilatérales. M. Berry a appelé la MEA à établir une liaison aérienne entre Beyrouth et Dakar et, de manière plus générale, entre le Liban et les pays d’Afrique qui accueillent un grand nombre d’émigrés. Il a aussi proposé, comme solution au problème que posent les enseignants surnuméraires dans le secteur public, que ces derniers soient envoyés sur le continent noir afin qu’ils enseignent l’histoire du Liban et la langue arabe aux enfants des émigrés. M. Berry a tenu ces propos au cours d’un dîner offert dimanche soir en son honneur par la colonie libanaise à Dakar ainsi que lors de deux visites aux sièges de la mission de l’Ordre libanais des moines maronites et de l’Institut social islamique. Il a souligné qu’avec les responsables sénégalais, il a notamment débattu de la nécessité d’encourager les investissements au Liban et au Sénégal et d’œuvrer pour réaliser des projets d’investissement arabo-africains, avec un financement commun. M. Berry a enchaîné en indiquant que le PDG de la Middle East Airlines, Mohammed el-Hout, devrait sérieusement examiner la possibilité d’établir une liaison aérienne entre Beyrouth et Dakar et entreprendre une étude de faisabilité pour ce projet. Il devait revenir sur ce thème lors de sa visite à l’Institut social islamique, affirmant que la catastrophe aérienne de Cotonou a remis cette affaire sur le tapis. Pour M. Berry, il est impératif que la MEA assure une liaison aérienne avec les pays qui accueillent un grand nombre d’émigrés, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria, « même si l’État doit assumer une partie des pertes qui découleront » d’un tel projet. Le chef du Législatif s’est ensuite arrêté sur la situation dans la région, mettant l’accent sur les menaces israéliennes répétées contre le Liban et la Syrie. « Nous endurons en Orient à cause du terrorisme d’État pratiqué par Israël, de l’insuffisance de projets de développement et d’obstacles politiques à l’évolution de nos régimes, alors que l’Afrique souffre du terrorisme du sida, qui commande l’établissement d’un centre de traitement de renommée internationale », a-t-il ajouté, avant de souligner la nécessité de soutenir l’Afrique dans son combat contre le sida. « En ma qualité de président de l’Union parlementaire arabe, je demande aux pays arabes de contribuer au financement d’un centre international de lutte contre le sida, et en tant que président du Parlement libanais, j’invite les colonies libanaises en Afrique à s’associer à ce projet », a-t-il encore dit. Au siège de la mission de l’Ordre libanais des moines maronites, M. Berry a estimé que « la multiplication des communautés constitue une grâce pour le Liban, alors que le confessionnalisme est un véritable fléau ». Il a mis l’accent sur la coexistence et l’unité nationales, avant d’encourager les émigrés à enseigner l’histoire du Liban et la langue arabe à leurs enfants pour maintenir le contact avec le pays d’origine. Selon lui, ce sont les deux programmes sénégalais et libanais qui doivent être enseignés dans les écoles libanaises et une équivalence devrait être établie entre les diplômes libanais et sénégalais. « Voilà comment nous pourrons enseigner le Liban à nos enfants. Ce serait peut-être une solution à notre problème d’enseignants surnuméraires rattachés au ministère de l’Éducation. Il serait possible de les envoyer ici », a-t-il dit. À l’Institut social islamique, il a tenu les mêmes propos sur la coopération pédagogique, avant de réaffirmer la détermination du Liban à libérer les fermes de Chebaa et les hauteurs de Kfarchouba. M. Berry a ensuite mis en garde contre les discordes internes dans les pays arabes et souligné sa volonté d’aller jusqu’au bout dans sa quête pour connaître le sort de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons portés disparus en Libye.

En visite officielle au Sénégal, le chef du Parlement Nabih Berry a été reçu en fin d’après-midi par le président Abdoulaye Wade, pour un entretien qui a essentiellement porté sur la consolidation des relations bilatérales. M. Berry a appelé la MEA à établir une liaison aérienne entre Beyrouth et Dakar et, de manière plus générale, entre le Liban et les pays...