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Mikati et Chawk catégoriques : Le Liban n’a aucun rapport administratif ou technique avec l’UTA

Le ministre des Transports Négib Mikati avait affirmé avant-hier jeudi que le Liban avait refusé d’accorder une licence à UTA car « elle ne remplissait pas les conditions techniques » requises. « La compagnie qui possède cet appareil avait déposé il y a plusieurs mois une demande de licence auprès de la direction de l’Aviation civile à Beyrouth, mais sa demande avait été rejetée parce qu’elle ne remplissait pas les conditions techniques nécessaires. La compagnie avait néanmoins accès à l’aéroport de Beyrouth, profitant de la politique du ciel ouvert », avait-il précisé.
Quant au directeur général de l’Aviation civile, Hamdi Chawk, il a insisté sur le fait que l’UTA est « une compagnie africaine inscrite en Guinée, et qu’elle y est accréditée en tant que transporteur national. Elle jouit donc de tous les droits liés au transport régulier entre la Guinée et d’autres pays, en fonction des accords bilatéraux ». Sauf qu’il a tenu à souligner que le droit de relier Cotonou à Beyrouth a été donné à UTA uniquement dans le cadre de cet accord, « et non pas grâce à une licence de l’Aviation civile à Beyrouth ». Ce qui veut dire, a-t-il ajouté, que « le Liban n’entretient aucun rapport administratif ou technique avec UTA – des rapports qui sont du ressort du pays où est inscrite la compagnie et à partir duquel elle travaille : la Guinée ».
Ces affirmations ont été démenties hier par le ministre guinéen des Transports, Cellou Dalein Diallo, qui a déclaré à la presse que « l’Administration libanaise n’a pas été sollicitée pour délivrer un quelconque certificat de navigabilité à cet avion ». Selon lui, la compagnie UTA, une « société de droit guinéen », avait demandé à l’administration guinéenne chargée de l’Aviation civile de lui délivrer un certificat de navigabilité. « Après toutes les vérifications d’usage, il n’y avait rien qui s’opposait à la délivrance de ce certificat », a-t-il ajouté.
La compagnie UTA, enregistrée en Guinée, appartient à des émigrés libanais (l’un des propriétaires était d’ailleurs à bord du Boeing sinistré), et l’appareil effectuait des liaisons entre différentes capitales ouest-africaines et Beyrouth ou Dubaï. Le flou demeure sur les conditions de desserte de l’aéroport de Beyrouth par UTA, peu connue au Liban. Le président de cette compagnie, le Guinéen el-Hadj Alseny Barry, a confirmé que sa compagnie, basée à Conakry, avait bien affrété l’avion qui s’est écrasé à son décollage de l’aéroport de Cotonou. « L’UTA existe depuis 1998 » et a été créée avec « des capitaux guinéens et étrangers, libanais », a-t-il précisé. Sauf que la compagnie n’a pas de représentation au Liban et aucun membre de la direction de l’Aviation civile ne s’est porté au-devant des parents des victimes qui sont accourus, affolés, à l’aéroport de Beyrouth, en quête de nouvelles.
Le ministre des Transports Négib Mikati avait affirmé avant-hier jeudi que le Liban avait refusé d’accorder une licence à UTA car « elle ne remplissait pas les conditions techniques » requises. « La compagnie qui possède cet appareil avait déposé il y a plusieurs mois une demande de licence auprès de la direction de l’Aviation civile à Beyrouth, mais sa demande avait...