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SOCIAL - Les conseils de l’UL recouvreront leurs prérogatives Le gouvernement donne une suite favorable aux principales revendications des professeurs

Le dossier de la crise de l’Université libanaise est presque clos, le gouvernement ayant accédé hier aux principales revendications des professeurs. La plus importante reste le rétablissement des prérogatives du conseil de l’UL et des conseils de faculté qui permettront à cet établissement de recouvrer son autonomie et de se soustraire aux interventions politiques. Le projet de loi relatif à ce point a été transmis pour approbation au Parlement qui doit l’inscrire à l’ordre du jour de sa prochaine séance. Normalement, ce développement doit marquer la fin de la grève des professeurs, qui dure depuis plus d’un mois. Mais jusqu’à hier soir, les enseignants n’avaient pas officiellement commenté les décisions du gouvernement. C’est aujourd’hui qu’ils doivent prendre position, durant la réunion du conseil exécutif de la Ligue des professeurs.
Les résolutions relatives à l’UL ont été annoncées par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, au terme de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, consacrée à ce dossier.
À la presse, M. Hariri a aussi expliqué que le Conseil des ministres a demandé à la commission ministérielle qui étudie un projet de réorganisation de l’UL, présenté par M. Issam Farès, d’achever l’examen de ce texte avant fin février et de le lui soumettre pour approbation afin que les règlements de l’université correspondent à ceux des établissements universitaires dans le monde. Le gouvernement a aussi répondu favorablement à une autre revendication des professeurs : en cas de décès, la famille d’un enseignant ayant un nombre déterminé d’années de service peut continuer à bénéficier des prestations de la Mutuelle, selon les explications de M. Hariri. Un enseignant victime d’un handicap quelconque avant d’avoir 20 ans de service peut aussi continuer de bénéficier des prestations de la Mutuelle, a-t-il ajouté, affirmant que le Conseil des ministres, « qui a donné le maximum en agréant ces revendications, reste ouvert au dialogue avec les professeurs ». Le gouvernement n’a pas voulu donner une suite favorable aux demandes relatives aux indemnités de retraite que les professeurs veulent obtenir sur base de 30 ans de service et non pas de 40 ans, ainsi qu’à l’effet rétroactif de la dernière augmentation de salaire accordée au secteur public et dont le corps professoral de l’UL souhaite aussi profiter, mais qui doit coûter à l’État près de 700 milliards de livres. En réponse à une question de la presse, M. Hariri a indiqué que le professeur d’université « bénéficie d’une spécificité et c’est avec lui que nous voulons prochainement la définir et examiner son impact sur sa situation », mais sans vouloir expliquer davantage.
De son côté, le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Samir el-Jisr, a jugé que les décisions prises en Conseil des ministres sont bonnes et doivent satisfaire les professeurs « qui insistaient davantage sur les revendications liées à la réforme au sein de l’UL que sur les demandes financières ». Le chef du gouvernement s’est ensuite abstenu de répondre à une question relative au conflit entre la CNSS et les hôpitaux privés, estimant que ce problème concerne ces deux secteurs. Il n’en demeure pas moins qu’il a critiqué la décision des hôpitaux de rompre leur contrat avec la CNSS, avant d’annoncer que le directeur de cet établissement doit déterminer avec le ministère des Finances le montant des sommes dues à la Caisse. « Nous sommes prêts à mettre en application à partir de janvier le projet de loi envoyé au Parlement et prévoyant l’échelonnement du paiement de ces sommes, même si ce texte n’a toujours pas été approuvé par la Chambre », a déclaré M. Hariri.
Le ministre des Finances, Fouad Siniora, devait intervenir à ce niveau pour souligner que la CNSS est le client le plus important des hôpitaux et qu’il ne faut pas qu’un conflit les oppose. Pour ce qui est du crash de l’avion qui transportait des Libanais de Cotonou à Beyrouth, M. Hariri a indiqué qu’une enquête doit être menée pour connaître les causes de l’accident, ajoutant que le Liban a demandé aux autorités béninoises, qui ont répondu par l’affirmative, de s’y associer. Avant que M. Hariri ne prenne la parole, le ministre de l’Information, Michel Samaha, avait indiqué à la presse que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est arrêté à l’ouverture de la séance sur le drame de Cotonou et que le Conseil des ministres a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Le gouvernement, a-t-il ajouté, a également remercié les autorités béninoises pour tout ce qu’elles ont fait lorsque le drame s’est produit. Il a en outre présenté ses condoléances aux autorités et au peuple iraniens à la suite du séisme qui a fait plus de 20 000 victimes dans la région de Bam, dans le sud-est de l’Iran.
Le dossier de la crise de l’Université libanaise est presque clos, le gouvernement ayant accédé hier aux principales revendications des professeurs. La plus importante reste le rétablissement des prérogatives du conseil de l’UL et des conseils de faculté qui permettront à cet établissement de recouvrer son autonomie et de se soustraire aux interventions politiques. Le...