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CONCERT- 90 jeunes musiciens et chanteurs à l’église Saint-Joseph (USJ) La musique, un langage universel(photo)

Musique profane et religieuse pour célébrer Noël. La jeunesse, merveilleuse jeunesse du monde, joignant les horizons du Proche-Orient et de l’Europe, au service de la paix, de l’amour et d’un langage universel que traduisent les notes qui n’ont plus besoin de pays, de patrie, de continents, de limites, de chapiteau… Organisé par le Goethe Institut et la fondation Podium pour les jeunes musiciens, un concert Noël 2003, placé sous les auspices du ministère des Affaires étrangères allemand et de la Commission européenne, a été donné à l’église Saint-Joseph (USJ) par l’Orchestre classique euro-arabe (plus d’une cinquantaine de musiciens d’Europe et du Moyen-Orient) et le chœur de l’Université Notre-Dame de Louaizé sous la direction du talentueux père Khalil Rahmé ainsi que la participation, en tant que soliste, de Fadia Tomb el-Hage.
Un menu de circonstance avant la fête de la Nativité, empreint d’une certaine ferveur, groupait des partitions originales et variées. Ont retenti sous les voûtes illuminées (mais que dire de ces spots aveuglants, braqués droit dans les yeux des auditeurs ?) des pages de Vivaldi, Bach, Haendel et aussi des œuvres religieuses, aux orchestrations riches, inconnues du public.
La première partie du programme, en ouverture, était reservée à des compositions orientales où le nay, le daf, le oud et le qanun ont déployé toute la langueur et la vivacité de l’Orient à travers Laky, Samaei et Raksa. Changement d’atmosphère mais pas de message avec le Concerto pour quatre violons de Vivaldi, qui a empli l’église de tous les raffinements et l’élégance d’une musique de cour à l’italienne. Trémolos du violon avec une belle et vibrante œuvre de Claude Chalhoub intitulée Scavengers Dance où, par-delà une prosodie occidentale, pointe tout le lyrisme d’un Orient languide. Et l’on clôture la première partie avec le Concerto brandbourgeois n°3 du cantor. Architecture fine et élégante d’une musique vive et chaleureuse qui a toutes les allures d’un préambule à la fête qui se prépare.
Après l’entracte, place au faste vocal du chœur de l’Université Notre-Dame de Louaizé et de la belle prestation, chargée d’émotion et de tendre ferveur, de Fadia Tomb el-Hage. De l’Hymne syriaque maronite au Halleluiah de Haendel en passant par un superbe Kyrie Eleison sur fond de roulement de tambour, un touchant Ave Maria et un magnifique Jésus que ma joie demeure (de Bach, bien sûr), la musique et le chant ont pulvérisé toute notion d’espace et de frontière. On termine sur un rêve tout en blanc avec White Christmas, admirablement chanté par Fadia Tomb el-Hage. Et tous les rêves ne se réalisent-ils pas ? Celui de la paix est-il autre chose que le besoin de dialoguer et de communiquer ? À travers la musique, c’est bien plus qu’un dialogue des cultures, c’est le plaisir du partage. Partage de la découverte, de l’émotion, de la beauté. Et c’est une magistrale leçon que donne cette admirable jeunesse qui a encore toutes les clefs de la vie…
Musique profane et religieuse pour célébrer Noël. La jeunesse, merveilleuse jeunesse du monde, joignant les horizons du Proche-Orient et de l’Europe, au service de la paix, de l’amour et d’un langage universel que traduisent les notes qui n’ont plus besoin de pays, de patrie, de continents, de limites, de chapiteau… Organisé par le Goethe Institut et la fondation Podium...