Cette action est censée, selon le ministre, « mettre de l’ordre dans ce secteur, et redéfinir la philosophie de l’éducation dans le sens d’une amélioration de la qualité de l’enseignement ». Il a cependant ajouté que « la prolifération des établissements, même si certains d’entre eux n’ont pas toujours respecté les conditions d’obtention de permis, n’est pas aussi catastrophique que ne le montrent la presse et les universités concurrentes ».
Pour ce qui est des projets de décrets qui devraient découler des ateliers de travail, M. Jisr a précisé qu’ils ne constituent pas « une alternative au projet de loi sur l’enseignement supérieur qui est actuellement débattu au sein de la commission parlementaire de l’Éducation, (...) mais se fonde sur la loi actuelle qui, bien qu’ayant besoin d’être modifiée, est assez malléable pour que, si l’on adopte certains décrets d’application indispensables, elle soit à même de résorber l’état de chaos actuel ».
Les cinq axes qui devront faire l’objet d’ateliers de travail sont les suivants : la réorganisation de l’enseignement supérieur privé, la responsabilité administrative d’un établissement universitaire privé dans la garantie de la qualité de l’enseignement, la gestion du corps enseignant, la préparation des programmes d’enseignement et la définition des mesures d’évaluation continue pour assurer l’amélioration du niveau.
Les responsables universitaires, professeurs et experts qui formeront les comités sont issus de diverses institutions, notamment le ministère lui-même, l’Université libanaise (UL), le Conseil de recherche et de développement pédagogique (CRDP), l’Université Saint-Joseph, de l’AUB, l’Université de Balamand, l’ENA, l’Université arabe de Beyrouth, l’Université Saint-Esprit de Kaslik, Notre-Dame de Louaizé, l’Institut américain pour la technologie, l’Université de La Sagesse...
M. Jisr a beaucoup insisté dans son discours sur la nécessité de bâtir un pont entre les institutions académiques et le marché du travail, afin que les universités ne continuent pas à produire des chômeurs. Il a annoncé qu’un comité de coordination et de coopération entre les établissements d’enseignement supérieur et le marché du travail sera bientôt établi à sa demande, afin d’assurer à l’étudiant toutes les chances de réussite dans la vie.
Un programme de travail a été mis au point durant cette première assemblée : des réunions de comités devront se tenir les 5, 7, 8 et 9 janvier, d’autres réunions préparatoires auront lieu du 26 au 30 janvier, alors que les ateliers de travail, auxquels des responsables de toutes les universités et de l’ensemble des instituts seront conviés, se dérouleront à partir du 6 février, et jusqu’au 12 du même mois. Le projet prendra définitivement fin le 27 février, quand toutes les recommandations seront discutées par l’ensemble des participants.
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