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Intempéries - Les excuses des entrepreneurs frisent le ridicule La tempête a révélé la précarité des travaux d’infrastructure(PHOTOS)

La tempête qui a soufflé sur le pays au cours des dernières 48 heures cédera la place aujourd’hui à un temps clair à nuageux, marqué encore par quelques averses, mais surtout par de basses températures dues à un vent du Nord. Il faudra faire très attention au verglas
Ces basses températures ont d’ailleurs marqué la journée d’hier, où, dans des agglomérations comme Beit Méry, il a fait 3 degrés au plus fort de la tempête. Des précipitations de grêle et de neige fondue ont momentanément interrompu la circulation sur certaines routes de montagne. Dans des villages et de petites villes comme Bickfaya, les écoles ont fermé, faute de pouvoir accueillir tous leurs élèves.
Sur le col du Beïdar, de longues files de voitures et de camions se sont garées sur le côté de la route, en attendant la fin des intempéries et la réouverture de la route Beyrouth-Damas par les chasse-neige des Travaux publics. Celle-ci n’a été praticable qu’à partir de midi.
Les précipitations des deux derniers jours ont permis au Liban de combler une partie de son déficit pluviométrique, qui commençait à être inquiétant. Pourtant, on n’en est pas à la moyenne encore, surtout à Beyrouth.
De même, les chutes de neige ont redonné aux amateurs de sports d’hiver l’espoir qu’ils pourront skier durant les congés de fin d’année. Mais avec 1,25 mètre de neige en moyenne, aux Cèdres et à Faraya, l’enneigement reste quand même insuffisant.

Dégâts
Avec l’amélioration du temps, les dégâts provoqués par les violents orages et les pluies diluviennes qui les ont accompagnés apparaissent plus nettement.
Selon M. Abdo Bejjani, directeur des services météorologiques de l’ AIB, l’abondance des pluies, comparée à leur durée, relativement courte, est caractéristique de la perturbation climatique mondiale marquée par le réchauffement de la planète, en raison de l’effet de serre. Les violentes pluies ont provoqué des dégâts à l’agriculture. Des serres ont été arrachées, des cultures noyées, en particulier dans la Békaa, mais surtout elles ont révélé les défaillances des travaux d’infrastructure publics et le travail mal fait des entrepreneurs. En raison des travaux d’infrastructure routière à Beyrouth, des bouchons désastreux se sont formés, notamment au niveau du Palais de justice. En guise d’excuses, les entrepreneurs ont affirmé avoir été « pris par surprise » par les pluies, une affirmation dont il est à peine besoin de souligner le ridicule en décembre. Ailleurs, des accidents qui auraient pu provoquer des drames se sont produits. À Antoura (Kesrouan), près de l’institution spécialisée Sesobel, un poteau électrique déstabilisé par des travaux d’excavation s’est effondré sur l’entrée d’un immeuble, y provoquant un début d’incendie. Dans la Békaa, à Tripoli, à Saïda, des milliers de véhicules ont été pris au piège des routes mal asphaltées et des eaux de ruissellement mal évacuées. Les intempéries ont enfin provoqué une panne gigantesque d’électricité dans le Mont-Liban, dont certaines régions ont été privées de courant et de chauffage durant toute la nuit de jeudi à vendredi.
La tempête qui a soufflé sur le pays au cours des dernières 48 heures cédera la place aujourd’hui à un temps clair à nuageux, marqué encore par quelques averses, mais surtout par de basses températures dues à un vent du Nord. Il faudra faire très attention au verglasCes basses températures ont d’ailleurs marqué la journée d’hier, où, dans des agglomérations comme...