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Vie politique - De nombreuses personnalités au dîner annuel du Conseil central maronite Le confessionnalisme ne bâtit pas un pays, affirme Farès(PHOTOS)

Même s’il a employé la forme interrogative dans le discours qu’il a prononcé au dîner annuel du Conseil central maronite, le vice-président du Conseil, Issam Farès, n’en a pas moins brossé un sombre tableau de la situation dans le pays, tant sur le plan politique qu’économique. Il devait notamment mettre en garde contre le confessionnalisme et le clientélisme, qui ne permettent pas, selon lui, d’édifier un pays.
Le dîner du Conseil central maronite que préside M. Raymond Raphaël a été organisé jeudi soir en présence de M. Farès qui représentait le président de la République, Émile Lahoud, du député Abdel Latif Zein, représentant le chef du Parlement, Nabih Berry, du ministre Bahige Tabbarah, représentant le Premier ministre Rafic Hariri, et d’une foule d’autres personnalités.
« Que voulez-vous que j’ajoute à ce que j’ai déjà affirmé et répété ? » En posant cette question, M. Farès a donné le ton. « Dois-je parler de la situation financière et des dettes de l’État qui croissent au lieu de régresser alors que la majorité de nos recettes est engloutie par le service de la dette ? Dois-je évoquer la vie économique paralysée, surtout que les capitaux et les investissements étrangers restent réclacitrants, ou la situation sociale au moment où la population se plaint de la cherté de vie, de la hausse des prix des médicaments, du chômage et du poids des écolages ? Dois-je aborder la situation de l’Administration où la corruption continue de sévir ou les problèmes de la justice ? » La liste des questions qu’il a posées et qui vont toutes dans le même sens est longue. M. Farès a ensuite estimé que les solutions sont connues. « Mais pour en tenir compte, une prise de conscience s’avère nécessaire. Le salut ne vient pas de l’étranger quel qu’il soit, mais de nous-mêmes, grâce à notre unité, à notre loyauté, aux sacrifices auxquels nous consentons et à notre allégeance à notre pays, qui ouvrent la voie à l’édification du pays auquel nous aspirons. »
Selon lui, « le confessionnalisme, le sectarisme, le clientélisme, l’isolationnisme, les rancœurs, l’intégrisme, la peur, l’injustice, les privations, l’égoïsme, la cupidité et les intérêts personnels ne construisent pas un État ». « Voilà pourquoi, a-t-il ajouté, nous appelons, aujourd’hui plus que jamais, à une conjugaison des efforts en vue de l’édification du pays. » Prenant à son tour la parole, M. Raphaël a également mis l’accent sur la solidarité, soulignant que l’effritement et la dispersion barrent la route à toute possibilité de préserver une société saine. Pour le président du Conseil central maronite, « la course aux acquis personnels, engagée par les individus ou les communautés, est à l’origine de situations déséquilibrées et de la dominance d’une partie au détriment d’autres». M. Raphaël a en outre mis l’accent sur la détermination du Conseil central maronite à œuvrer pour que la fraternité règne au sein de la société libanaise.
Même s’il a employé la forme interrogative dans le discours qu’il a prononcé au dîner annuel du Conseil central maronite, le vice-président du Conseil, Issam Farès, n’en a pas moins brossé un sombre tableau de la situation dans le pays, tant sur le plan politique qu’économique. Il devait notamment mettre en garde contre le confessionnalisme et le clientélisme, qui ne...