Fait divers - Élias Murr intransigeant sur la sécurité Trois voleurs de voitures tués à l’issue d’une traque policière dans la banlieue sud

La brigade antigang a abattu hier, dans la banlieue sud, secteur Jamous (Sfeir), Rabih Mohammed Allaw (23 ans), Sleiman Abdel Ahmed (27 ans), et Hassan Ali Mazloum (33 ans), à l’issue d’une poursuite motorisée marquée par des échanges d’armes automatiques. Les trois hommes se trouvaient à bord d’une Honda bleue, qui a fini par emboutir une bordure de trottoir. Les malfaiteurs étaient des récidivistes de l’action armée : selon un communiqué de la police, il leur était déjà arrivé de s’enfuir en tirant sur une patrouille des FSI dans la Békaa. Ils étaient fichés pour vols de voitures, mais aussi pour hold-up et agressions à main armée.
Prié de commenter cet incident, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a rappelé qu’il ne souhaitait que personne ne soit blessé ou touché, « même ceux réclamés par la justice », assurant que l’opération « antivoyous » se poursuivra jusqu’au bout. Évoquant les réactions au lendemain de l’opération antidrogue dans la Békaa – notamment celles des responsables chiites –, le ministre Murr a jugé que « les surenchères à but électoral » sont totalement déplacées dans le cadre d’une affaire aussi délicate. « J’aurais aimé entendre ne serait-ce qu’une voix qui ait déploré les 3 000 jeunes morts d’overdose, à cause des drogues vendues par certaines personnes que nous avons arrêtées, ou qui sont recherchées », a-t-il ajouté.
Finissant sur un conseil sans appel : « Que ceux qui ne sont pas contents (des opérations menées par les forces de sécurité) se cognent la tête contre le mur. »