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Terrorisme - Le troisième suspect arrêté dans la tentative d’attentat contre l’ambassade US affirme en être le commanditaire Quatre lettres piégées en provenance du Liban interceptées au Koweït : Beyrouth ouvre une enquête

Le ministère koweïtien des Télécommunications a annoncé l’interception hier de quatre nouvelles lettres piégées, expédiées du Liban et adressées à deux journalistes, travaillant respectivement aux quotidiens «al-Siyassah» et «al-Qabas», et à un écrivain.

Selon un sous-secrétaire au ministère des Télécommunications, Hamad Khajah, « les trois lettres, qui contiennent des produits explosifs, proviennent du même expéditeur, au Liban : celui qui avait envoyé la lettre piégée adressée au rédacteur en chef du journal koweïtien al-Siyassah », Ahmed el-Jarallah. « La première était adressée à un journaliste travaillant pour al-Siyassah, la deuxième à un journaliste d’al-Qabas, et la troisième au secrétaire général de l’Union des écrivains koweïtiens », a ajouté le sous-secrétaire. Soulignant que son ministère « poursuit sa coopération avec le ministère de l’Intérieur et les parties concernées pour examiner tous les colis postaux afin de détecter les (éventuelles) lettres suspectes ».
Les lettres portaient comme nom d’expéditeur celui de Ghassan Charbel, rédacteur en chef adjoint du journal al-Hayat basé à Londres, et qui a dénoncé l’implication de son nom et de celui de son journal dans cette affaire. « Nous dénonçons l’implication de mon nom et de celui du journal dans ce genre d’attaques condamnables », a indiqué à l’AFP le rédacteur en chef adjoint de nationalité libanaise.
Une lettre piégée adressée à Ahmed el-Jarallah, connu pour son franc-parler, ses critiques acerbes et son opposition aux islamistes, avait explosé jeudi, blessant au visage et à la main son secrétaire Walid Dahdouh, a annoncé le journal. Le rédacteur en chef et propriétaire d’al-Siyassah (il possède également le quotidien anglophone Arab News), a indiqué à l’AFP qu’après l’explosion de la lettre, « de la poudre blanche s’était répandue dans le bureau », redoutant qu’il ne s’agisse de l’anthrax.
Signalons que cette lettre piégée constitue la quatrième tentative d’assassinat contre sa personne, a dit Ahmed el-Jarallah, estimant que la missive lui avait été adressée « en réaction à ce qu’(il avait) écrit sur les terroristes et les extrémistes dans le monde arabe ».
Sur le terrain, la police et des experts en déminage ont fait évacuer le siège de la maison d’édition qui publie al-Siyassah, Arab News et l’hebdomadaire al-Hadath. Les locaux, situés dans la zone industrielle de Chowaikh, près de la capitale, ont été fouillés.
Quant au ministre koweïtien de l’Information, Mohammed Abdallah Abou al-Hassan, il a indiqué à la presse que la lettre pouvait être l’œuvre de « certaines personnes qui tentent de créer une crise dans le pays », avant le sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), prévu les 21 et 22 décembre à Koweït. « Mais cela ne va nous affecter », a-t-il souligné.

L’enquête au Liban
Quoi qu’il en soit, les enquêtes se poursuivent au Liban, et le procureur général Adnane Addoum a chargé la Brigade criminelle de mener les investigations. Il est ainsi apparu, selon notre correspondante judiciaire Thérèse Khoury, que les plis ont été remis à une employée de La Poste par un homme « brun, âgé entre 40 et 45 ans », et qui aurait écrit à la main le nom de l’expéditeur – Ghassan Charbel. Quant à la postière, elle a affirmé avoir enregistré le nom des destinataires, celui de l’expéditeur, ainsi que le poids des lettres, qui variait entre 50 et 100 grammes – les quatre missives ayant été postées en même temps. Elle a également indiqué avoir « senti qu’il y avait quelque chose de bizarre dans les enveloppes », mais qu’elle n’a pas su ce que c’était.

L’attentat manqué de Aoukar
Parallèlement à cette affaire de lettres piégées, et toujours en ce qui concerne le Liban et le terrorisme, un troisième suspect a été appréhendé hier par l’armée dans l’affaire de l’attentat manqué il y a trois jours contre l’ambassade des États-Unis à Aoukar.
Le suspect, qui a été interrogé par les services de renseignements de l’armée, a reconnu être le « commanditaire » de l’opération et avoir agi « à titre personnel, parce qu’il est opposé à la politique des Américains et qu’il ne les aime pas ». Il répond au nom de Mehdi Hajj Hassan, a ajouté un responsable des SR, et « il est censé être le chef, celui qui a envoyé les autres à l’ambassade américaine », mais on ne sait toujours pas s’il fait partie d’un réseau terroriste connu. L’enquête à son propos se poursuit.
L’attentat contre l’ambassade des États-Unis que tentaient de perpétrer un Libanais (Abed Karim Mreïchi) et un Palestinien (A. Serhal) a été déjoué mercredi. Les deux hommes sont toujours interrogés par les services de renseignements de l’armée. Ils avaient été arrêtés à l’entrée de la chancellerie alors qu’ils tentaient d’y introduire une charge explosive, selon l’armée. Selon des sources sécuritaires, le terroriste libanais portait dans son paquet 200 grammes de TNT reliés à un engin contenant de la nitroglycérine. L’homme a été appréhendé avant de passer par la réception de l’ambassade. Son présumé complice palestinien l’attendait en voiture à l’extérieur de l’enceinte de l’ambassade, selon ces mêmes sources.
Durant la semaine, dix personnes ont été inculpées de relations « terroristes » dans le cadre d’enquêtes sur une série d’attentats à l’explosif commis ces deux dernières années au Liban contre des centres de restauration rapide américains, et sur un projet d’assassinat visant l’ambassadeur américain, Vincent Battle. Certains des suspects arrêtés passent pour être liés au réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden.
Enfin, le PNL a vivement condamné hier à la tentative d’attentat contre l’ambassade US, refusant catégoriquement que le Liban continue d’être un espace de prédilection pour les opérations à caractère terroriste. « Notre pays a payé un prix exorbitant parce que l’on spolie sa terre et sa souveraineté depuis plus de trois décennies. Il a offert des sacrifices énormes à la place de toutes les parties concernées par les conflits régionaux et internationaux », dit le communiqué du parti dirigé par Dory Chamoun. Le PNL a en outre demandé à chaque citoyen de se sentir responsable de sa patrie et de ses intérêts, de condamner l’extrémisme et de combattre le terrorisme, applaudissant les mesures prises à l’encontre des vols et des voleurs, de la drogue, des cultivateurs et des dealers.
Le ministère koweïtien des Télécommunications a annoncé l’interception hier de quatre nouvelles lettres piégées, expédiées du Liban et adressées à deux journalistes, travaillant respectivement aux quotidiens «al-Siyassah» et «al-Qabas», et à un écrivain.Selon un sous-secrétaire au ministère des Télécommunications, Hamad Khajah, « les trois lettres, qui...