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SÉCURITÉ - Un Libanais, aidé par un Palestinien, a tenté d’introduire des explosifs dans l’enceinte de la chancellerie L’armée déjoue une tentative d’attentat contre l’ambassade US à Awkar

Quelques jours après l’appel de Washington conseillant la prudence aux ressortissants américains envisageant de se rendre au Liban, en raison du « contexte d’hostilité » antiaméricaine entretenu par la situation au Proche-Orient, une tentative d’attentat contre l’ambassade des États-Unis à Awkar a été déjouée hier par l’armée.
« Les soldats ont arrêté à l’entrée de la chancellerie un Libanais, accompagné d’un Palestinien, qui tentaient d’introduire des explosifs dans l’enceinte de l’ambassade », a indiqué le commandement de l’armée dans un communiqué publié dans la journée. « L’enquête avec les deux hommes a commencé. L’armée œuvre à arrêter toutes les personnes impliquées dans cette action et à les déférer devant les autorités judiciaires compétentes », poursuit le texte.
L’armée n’a cependant fourni aucune précision sur d’éventuels complices ou un réseau lié à ces deux individus. La tentative d’attentat n’a pas été revendiquée. Elle n’a pas été commentée non plus par l’ambassade. Ce qui peut s’expliquer somme toute, car l’affaire, aussi grave soit-elle, reste assez incongrue : le Libanais arrêté portait la charge – 200 grammes de matières très explosives, selon l’agence al-Markaziya – dans un sac et avait demandé aux sentinelles de l’autoriser à entrer à l’ambassade, affirmant qu’il était porteur d’un cadeau à un des employés. Son présumé complice palestinien l’attendait en voiture.
Était-il assez naïf ou fou pour penser qu’il pouvait facilement introduire des explosifs dans la forteresse qu’est le siège de la chancellerie US ? En effet, pour entrer à l’ambassade, il faut franchir plusieurs sas, plusieurs portes, et accepter à chaque niveau d’être fouillé. Véritable forteresse, l’ambassade américaine et ses diverses annexes sont regroupées dans un imposant complexe résidentiel dont les accès routiers sont de surcroît gardés par l’armée. L’ambassade, elle-même, est entourée de postes de garde et protégée par ses propres forces de sécurité.
Pour toutes ces raisons, il est légitime de se demander s’il s’agissait réellement d’une tentative d’attentat ou d’un message qu’un groupe déterminé voulait transmettre aux Américains. Dans la conférence de presse qu’il a tenue hier au Palais de justice, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a estimé qu’il s’agissait pour lui d’un message, tout en soulignant qu’il ne veut pas anticiper les résultats de l’enquête.
Selon l’agence locale al-Markaziya, le Libanais dont l’identité n’a pas été divulguée a été jugé suspect par les gardes de la chancellerie qui ont appelé l’armée, afin qu’elle vérifie le contenu du sac qu’il transportait. De sources de sécurité, citées par l’AFP, on a aussi indiqué que le suspect portait dans son paquet des « bâtons de dynamite » et qu’il a été appréhendé avant de passer par la réception de l’ambassade.
Les deux événements ne sont peut-être pas liés ; mais il y a lieu de souligner que l’affaire de Awkar s’est produite trois jours avant que le tribunal militaire ne prononce son verdict dans l’affaire des attentats à l’explosif perpétrés en été contre trois établissements américains de restauration rapide ainsi qu’à une tentative d’attentat à la voiture piégée contre le McDonald’s de Dora. Le tribunal militaire, rappelle-t-on, avait commencé en septembre à juger 31 Libanais et Palestiniens accusés d’avoir participé à ces attentats commandités, selon l’acte d’accusation, par un Yéménite en relation avec Isbat al-Ansar, un groupuscule islamiste actif dans le camp de Aïn el-Héloué.
Quelques jours après l’appel de Washington conseillant la prudence aux ressortissants américains envisageant de se rendre au Liban, en raison du « contexte d’hostilité » antiaméricaine entretenu par la situation au Proche-Orient, une tentative d’attentat contre l’ambassade des États-Unis à Awkar a été déjouée hier par l’armée.« Les soldats ont arrêté à...