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Bkerké - Le ministre de l’Environnement et Misbah Ahdab reçus par Sfeir Boueiz appelle les dirigeants à mettre un terme à leurs « sautes d’humeur »

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz. Après avoir évoqué longuement la situation régionale (l’Initiative de Genève et le droit au retour des réfugiés palestiniens, l’« indispensable » offensive diplomatique que devrait mener le Liban afin de garantir ce droit, etc.), les deux interlocuteurs se sont arrêtés sur la situation locale.
Pour Farès Boueiz, rajouter aux problèmes internationaux et régionaux des couches de crises sur la scène locale est une chose « inadmissible ». Puisque cette période est « un condensé de périls », un baril de poudre qui peut exploser à n’importe quel moment, « que ce soit au niveau régional ou international ». Voilà pourquoi le ministre de l’Environnement a été quasi catégorique : « Les sautes d’humeur et les conflits personnels sont désormais inacceptables, et n’ont plus le droit de venir entraver le bon déroulement des choses au Liban. Une année difficile nous attend, les défis sont nombreux ; les échéances libanaises devraient donc toutes concourir à installer le calme, la cohésion et la sérénité. »
Interrogé sur un éventuel changement gouvernemental, Farès Boueiz a assuré que « même ceux qui évoquent ce sujet savent pertinemment que le problème ne se situe pas au niveau du gouvernement ; ceux qui prennent cette direction estiment que là où ça coince, c’est au niveau d’un changement de Premier ministre », a-t-il dit. Affirmant qu’aucune alternative ne serait meilleure, à ce niveau, que celle qui existe aujourd’hui – à savoir Rafic Hariri. « Nous devons prendre en compte toutes les données économiques avant d’évoquer » un éventuel changement de cabinet, s’est-il justifié.
Enfin, au sujet du conflit entre la première et la troisième présidence, il a réitéré son refus des sautes d’humeur ou des problèmes personnels, souhaitant que les dirigeants « aient au moins pitié des gens ».
Le patriarche maronite a reçu également le député de Tripoli et membre du mouvement du Renouveau démocratique de Nassib Lahoud, Misbah el-Ahdab. Qui a fait état d’une totale convergence des points de vue entre le cardinal et lui-même, notamment en ce qui concerne le refus de toute pression sur les relations libano-syriennes. « Cela s’inscrit, évidemment, dans le cadre d’un rééquilibrage » de ces relations, a-t-il tenu à préciser à plusieurs reprises, avant de mettre en garde contre ce vers quoi semblent tendre les choses : « la ruine ». Le jeune député a donné pour exemple la situation de l’Université libanaise, entre bon nombre d’autres vicissitudes.
Interrogé sur le point de savoir si le moment était propice au rééquilibrage des relations libano-syriennes, Misbah el-Ahdab a souligné que le tir aurait dû être rectifié hier, « et non pas aujourd’hui ». Ainsi, « au lieu que l’on assiste à des tiraillements et des conflits entre les gens du pouvoir, il aurait fallu une concordance des points de vue de ces dirigeants, un mécanisme de dialogue destiné à corriger les relations entre Damas et Beyrouth. Parce que les choses telles qu’elles sont aujourd’hui n’aident en rien, permettant ainsi aux auteurs de pressions extérieures de distiller tout leur poison », a-t-il déploré.
Signalons enfin que le patriarche maronite a reçu l’avocat Badwi Abou-Dib, qui a précisé que sa visite était strictement personnelle, et qu’elle n’avait rien à voir avec l’affaire al-Madina (il est l’avocat de Rana Koleilat).
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz. Après avoir évoqué longuement la situation régionale (l’Initiative de Genève et le droit au retour des réfugiés palestiniens, l’« indispensable » offensive diplomatique que devrait mener le Liban afin de garantir ce droit, etc.), les deux interlocuteurs se sont...