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DISTINCTION - Le prix lui a été remis à Paris Nélida Nassar, prix international de l’affiche(PHOTO)

Nélida Nassar, la designer libanaise vivant et travaillant à New York, est un véritable ouragan. Et une immense boîte à idées. Elle sillonne le monde pour concrétiser ses projets mais n’oublie pas, au passage, de collectionner les distinctions.
En effet, et pour la troisième fois, elle vient de recevoir, à Paris, le prix international de l’affiche décerné par Icograda et remis tous les ans dans une ville européenne. La première fois, elle l’avait reçu à Lahti, en Finlande, en 1981, pour l’affiche conçue à l’intention de la Harvard University, puis à Milan, en 1988, pour celle de la ville de Notto, en Sicile, qui célébrait le 300e anniversaire du tremblement de terre qui l’avait dévastée. Cette fois, c’est l’affiche conçue pour l’Unesco qui a été primée. Une affiche vite devenue mascotte de la décennie et placardée partout.
Pour Nélida Nassar, il s’agissait de réfléchir sur un concept typographique et de créer une image où sont utilisés les éléments de la connaissance, c’est-à-dire ceux qui aident à lire et à écrire. «Il me fallait, dit-elle en d’autres termes, trouver une solution issue du problème même, sans l’apport d’une image étrangère. J’ai pensé que les bonnes racines donnent de belles fleurs qui, à leur tour, deviennent semence. C’est là, en quelque sorte, un investissement. Et comme l’alphabétisation touche toutes les nationalités, j’ai voulu travailler à partir des six langues utilisées par l’Unesco : arabe, français, anglais, chinois, cyrillique et espagnol.»
C’est pourquoi, dans son graphisme, la designer a imaginé un arbre avec des racines solides, de belles feuilles, des semences qui s’en échappent et qui descendent dans la terre, le tout conçu donc avec les lettres des six alphabets. Ainsi, l’arbre s’autonourrit et l’image est indéfinie.
Le message est simple et intelligent. L’alphabétisation est la graine de la connaissance et y a-t-il un développement sans connaissance! Même les couleurs ont été bien pensées pour cette affiche. Des tons très proches des couleurs réelles ont été utilisés : la terre est marron, les feuilles sont vertes, le fruit est rouge. Et le fond, couleur d’espoir, c’est-à-dire jaune pâle pour être plus expansif. Et comme il s’agit d’une œuvre culturelle, l’affiche fait désormais partie des collections permanentes de la libraire du Congrès aux États-Unis, du Centre Georges Pompidou à Paris et du Conservatoire national de l’affiche en Bretagne (France), à Loc Ronan plus précisément. Pour cette distinction prestigieuse obtenue par Nélida Nassar, le jury était composé de grands photographes et designer internationaux : Marc Atlan et Michel Quarez (France), Neville Brody (Grande-Bretagne), Ken Cato (Australie), April Greiman et Paula Scher (USA), Buno Mongozzi et Wolfgang Weingart (Suisse), Benjamen Peret (Espagne). Une belle récompense pour cette femme qui ne s’arrête pas en si bon chemin.
Nélida Nassar, la designer libanaise vivant et travaillant à New York, est un véritable ouragan. Et une immense boîte à idées. Elle sillonne le monde pour concrétiser ses projets mais n’oublie pas, au passage, de collectionner les distinctions. En effet, et pour la troisième fois, elle vient de recevoir, à Paris, le prix international de l’affiche décerné par Icograda et...