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Ligue maronite Le Collège Notre-Dame de Jamhour rend hommage à Michel Eddé(PHOTO)

À l’occasion de l’élection de l’ancien ministre Michel Eddé à la présidence de la Ligue maronite, le supérieur provincial de la Compagnie de Jésus au Proche-Orient, le père Fadel Sidarouss, le recteur, le père Salim Daccache, et la communauté jésuite du Collège ND de Jamhour, dont le père Michael Zammit est le supérieur, ainsi que le Comité de l’amicale des anciens ont voulu lui rendre hommage au cours d’un dîner au collège, mercredi soir.
Parmi les convives, on notait la présence des évêques Youssef Béchara et Béchara al-Raï, de Mgr Camille Zeidan, président de l’Office international de l’enseignement catholique, du père René Chamussy, recteur de l’USJ, des anciens dirigeants de la Ligue maronite, Harès Chéhab, Ernest Karam et Raymond Raphaël, des membres actuels de la Ligue, ainsi que de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles Henri Hélou, Salah Honein, Michel el-Khoury et Chakib Cortbaoui.
Prenant la parole au cours du dîner, Nagy Khoury, secrétaire général de l’amicale des anciens, dont le président n’est autre que M Eddé lui-même, a brossé un rapide tableau des différentes facettes de ce dernier. M. Khoury a notamment parlé de l’homme de culture à la mémoire sans faille, puis de l’homme de cœur, qui a mis sur pied avec ses enfants le fonds « Christ ressuscité, Liban ressuscité », auquel il donne sans compter.
C’est, ensuite, le maronite engagé qui a été présenté, un maronite fier de ses racines qui a accepté de présider aux destinées de la Ligue sur l’insistance du patriarche, Mgr Nasrallah Sfeir, et, enfin, l’homme politique ouvert, qui entretient de très bonnes relations avec tout le monde.
Le père Daccache a, pour sa part, remercié M. Eddé pour son dévouement au collège, à l’amicale des anciens, à la communauté maronite et au Liban et salué en lui l’ami des jésuites qui n’a jamais manqué l’occasion de manifester son attachement à la Compagnie de Jésus et à sa spiritualité.
Après quelques autres interventions sur le même ton, M. Eddé, très ému, a commencé par faire rire l’assistance en déclarant avoir l’impression d’écouter une oraison funèbre.
Quelque peu embarrassé par toutes les qualités qu’on lui prête, il a affirmé agir comme tout le monde, en fonction de l’éducation reçue chez les jésuites et selon leur volonté de « former des hommes et des femmes pour les autres ». M Eddé a ensuite parlé des notions d’amour du prochain et de pardon, deux valeurs qui font malheureusement parfois défaut au Liban, et que la Ligue maronite va s’atteler à réaliser, luttant ainsi contre l’exclusion. Et d’insister sur la solidarité avec tous les persécutés et la coexistence avec l’islam. « Le Liban est, selon le Saint-Père, un message de convivialité et nous sommes fiers d’être ce message pour l’humanité », a affirmé M Eddé, qui s’est attardé sur les notions d’instruction et d’éducation dispensées autrefois dans les écoles religieuses, et qui ne sont plus aujourd’hui données que dans certains collèges et dans ceux de la Compagnie de Jésus, empêchant ainsi « la dérive catastrophique » constatée bien souvent au niveau de la jeunesse en Europe.
« Un vrai chrétien doit se remettre en question tous les jours, ne pas avoir la conscience tranquille des Pharisiens et œuvrer pour l’amour du prochain », un mode de vie que M. Eddé affirme avoir appris chez les pères jésuites et continué par la suite à appliquer, le prochain étant pour lui représenté par les chrétiens et les non-chrétiens.
« Il est aujourd’hui scandaleux, à l’heure où l’on parle de réconciliation nationale, d’apprendre qu’il existe encore des Libanais exclus, loin de leur patrie, et d’autres toujours en prison », a-t-il ajouté. Prenant ensuite pour exemple le pape Jean-Paul II dans son désir de demander pardon pour toutes les injustices commises au nom de l’Église, M. Eddé a réaffirmé la volonté de la Ligue maronite de s’atteler, par le pardon et la reconnaissance des fautes, à amener le Liban à vivre une véritable réconciliation nationale. Les convives ont ensuite sablé le champagne et porté un toast à la réussite de la Ligue maronite et de son président.

Néda JAMHOURI
À l’occasion de l’élection de l’ancien ministre Michel Eddé à la présidence de la Ligue maronite, le supérieur provincial de la Compagnie de Jésus au Proche-Orient, le père Fadel Sidarouss, le recteur, le père Salim Daccache, et la communauté jésuite du Collège ND de Jamhour, dont le père Michael Zammit est le supérieur, ainsi que le Comité de l’amicale des...