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Communautés - Le patriarche maronite a reçu un sénateur canadien d’origine libanaise Il est difficile de bâtir une démocratie après six ans d’absence de souveraineté, estime Sfeir

«Il est difficile de bâtir un système démocratique véritable basé sur les institutions après six longues années d’absence de souveraineté », a déclaré hier le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.
« Quand les gouvernants ignorent et méprisent les droits de l’homme et quand ils ne recherchent que leurs intérêts personnels aux dépens de la chose publique, ils ne font que semer les graines de la révolution et de la violence », a-t-il poursuivi dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké.
Le patriarche maronite, qui développait l’encyclique du pape Jean XXIII « Paix sur Terre », s’est étendu sur les conséquences du chômage, « la plaie de la société libanaise d’aujourd’hui », qui « pousse les jeunes à l’émigration et frappe de nombreuses familles ».
Rappelant le proverbe libanais qui affirme que « le chômage est l’antichambre du Diable », Mgr Sfeir a appelé « les institutions publiques, nationales et sociales » à aider tous ceux qui, à cause du chômage, « se sont sentis marginalisés et se sont enfoncés dans des dettes exorbitantes sans savoir comment s’en sortir ».
« Ceux qui emploient des étrangers sous prétexte que leur salaire est inférieur à celui des Libanais portent atteinte à l’économie du pays et ne font ainsi que refuser de contribuer à la vie nationale. Il est donc du devoir de l’État d’assurer un emploi à tous ses fils, car le travail fait partie de la vie de tous les jours et le chômage occulte l’avenir », a conclu Mgr Sfeir.
D’autre part, le patriarche maronite a reçu le sénateur canadien d’origine libanaise, Pierre Debbané, à la tête d’une délégation d’hommes de lettres libanais et canadiens accompagnée de Mme Salwa Khalil Amine, présidente de l’association Ahl el-Kalam, et de Me Antoine Zakhia Sfeir, conseiller légal à la présidence de la République.
Le sénateur Debbané a évoqué les rencontres du patriarche avec les responsables canadiens et rendu hommage aux prises de position de Bkerké. Mgr Sfeir, pour sa part, a demandé aux émigrés libanais d’aider leur pays d’origine à récupérer son indépendance et sa liberté de décision. Quant à Mme Amine, elle a déclaré que l’association qu’elle préside organise aujourd’hui lundi, au palais de l’Unesco, une cérémonie pour rendre hommage au sénateur Debbané.
«Il est difficile de bâtir un système démocratique véritable basé sur les institutions après six longues années d’absence de souveraineté », a déclaré hier le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.« Quand les gouvernants ignorent et méprisent les droits de l’homme et quand ils ne recherchent que leurs intérêts personnels aux dépens de la chose publique, ils ne...