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Al-Madina - D’Arabie saoudite, le PDG de la banque jette un pavé dans la mare Adnane Abou Ayache dément toute possibilité de compromis et accuse Rana Koleilat de malhonnêteté

Cette fois, Rana Koleilat pourrait bien être dans un sérieux pétrin. Alors qu’elle-même et ses avocats laissent entendre qu’un compromis à l’amiable serait sur le point d’être trouvé avec les frères Abou Ayache – dont l’un, Ibrahim, est toujours en état d’arrestation, alors que l’aîné, Adnane, est en Arabie saoudite, après avoir refusé de répondre aux convocations de la justice libanaise –, l’un d’eux a démenti hier toutes les rumeurs, allant même jusqu’à accuser Rana Koleilat de malhonnêteté.
À partir de son lieu de résidence en Arabie saoudite – dont il a d’ailleurs la nationalité –, Adnane Abou Ayache est donc sorti, hier, de son silence, pour démentir sur le ton le plus ferme toute possibilité d’entente avec Rana Koleilat, son ancienne employée qui avait réussi à gagner sa confiance et à gravir les échelons au sein de ses entreprises, notamment la Banque al-Madina, dont il est le PDG.

« J’ai perdu le fruit
de quarante ans de labeur »
Dans un fax envoyé aux journaux, M. Adnane Abou Ayache précise que Rana Koleilat a trahi la confiance placée en elle et a mis la main sur ses fonds personnels, estimés à plusieurs centaines de millions de dollars, et ceux des clients qui avaient confié leurs économies à la banque, sans la moindre condition. « C’est pourquoi, dit-il, évoquer le moindre compromis avec elle est une pure invention. »
« Il est bien malheureux, ajoute le communiqué de M. Adnane Abou Ayache, que Rana Koleilat ait utilisé la confiance de mon frère, Ibrahim, qui dirigeait la banque pendant mon absence forcée du Liban, et qu’elle ait procédé à la falsification de certains documents officiels de la banque, après avoir détruit tous les indices pouvant mettre son action en cause. Rana Koleilat a d’ailleurs été aidée par certaines personnes que l’enquête permettra d’identifier prochainement. »
Toujours dans le même communiqué, M. Adnane Abou Ayache déclare qu’il a beaucoup perdu dans cette affaire, notamment le fruit de quarante ans de labeur hors du Liban. « Pourtant ces sommes, je les avais investies au Liban, à cause de ma foi dans ce pays et dans le désir d’aider le citoyen libanais honnête à placer utilement le fruit de son travail », dit-il.
M. Adnane Abou Ayache se réserve toutefois le droit de dévoiler toute la vérité au sujet de la Banque al-Madina et de montrer à l’opinion publique libanaise tous les documents en sa possession, en temps voulu, pour prouver l’ampleur du complot qui a été fomenté par un gang qui n’a respecté aucun sentiment, ni aucune valeur, en particulier l’honnêteté.
Le PDG de la Banque al-Madina souligne le fait qu’il réclamera son droit jusqu’à la dernière piastre, car, selon lui, il a été volé, ainsi que les clients de la banque, coupables d’avoir placé leur confiance dans cette institution. « Je me demande d’ailleurs comment tout cela a pu se passer, en présence de plusieurs responsables qui n’ont pas assumé leurs responsabilités et n’ont pas pris les mesures nécessaires pour empêcher l’effondrement auquel nous assistons actuellement. C’est pourquoi je me pose la question suivante : qui se tient derrière tout ce qui se passe ? Je reste toutefois convaincu que la justice libanaise parviendra à faire toute la lumière sur cette triste affaire, car elle a ma pleine confiance. Mais en attendant, je poursuivrai ma propre enquête, sur le double plan libanais et international, et lorsque mon dossier sera complété, je me rendrai au Liban et je dévoilerai tout ce que je sais. Les masques tomberont alors et le droit recommencera à régner. »
Rappelons que M. Adnane Abou Ayache, qui a commencé à faire fortune en Arabie saoudite et qui fait partie, avec le Premier ministre Rafic Hariri, des rares Libanais possédant la nationalité saoudienne, avait été convoqué à plusieurs reprises par le parquet libanais, dans le cadre de l’affaire al-Madina. Mais les autorités saoudiennes avaient refusé de réceptionner les convocations, M. Adnane Abou Ayache étant considéré comme un citoyen saoudien. C’est donc son frère, Ibrahim, qui a été entendu à sa place et qui est arrêté depuis plusieurs semaines en raison de quatre mandats d’arrêt dus à des plaintes pour chèques sans provision.
Au cours de la première semaine de décembre, Rana Koleilat devra se présenter devant les juges libanais, pour plusieurs plaintes en cours. Et elle pourrait être de nouveau mise aux arrêts, si celles-ci sont maintenues. Mais ses avocats espéraient aboutir à des compromis à l’amiable : remboursement des sommes réclamées, moyennant retrait des plaintes, comme ce fut le cas avec la décoratrice d’intérieur Roula Soueid. Le communiqué de M. Adnane Abou Ayache fait donc l’effet d’une douche froide. Quelle sera la réaction de Rana Koleilat ? Réponse au cours du prochain épisode.
Cette fois, Rana Koleilat pourrait bien être dans un sérieux pétrin. Alors qu’elle-même et ses avocats laissent entendre qu’un compromis à l’amiable serait sur le point d’être trouvé avec les frères Abou Ayache – dont l’un, Ibrahim, est toujours en état d’arrestation, alors que l’aîné, Adnane, est en Arabie saoudite, après avoir refusé de répondre aux...