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Délégation d’étudiants de l’USJ à Bkerké Appel pour faire prévaloir la raison sur l’instinct (photo)

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a appelé hier les Libanais à resserrer les rangs et à faire prévaloir le langage de la raison sur celui des instincts. Déplorant la répression dont les jeunes sont victimes, il a toutefois affirmé que « l’avenir appartient à ceux qui tirent les leçons du présent pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs commises aujourd’hui ».
Le cardinal Sfeir a tenu ces propos devant une délégation d’étudiants de l’Université Saint-Joseph venue se plaindre de l’interpellation dont le président de l’amicale de droit, Nabil Aboucharaf, avait fait l’objet le lendemain de la manifestation qui avait été organisée le 21 novembre dernier à l’occasion de la fête de l’Indépendance.
À M. Aboucharaf qui a notamment relaté les circonstances de son arrestation, le patriarche maronite a répondu : « Nous avons appris ce qui vous est arrivé. Toutes les fois que des jeunes manifestent pour réclamer l’indépendance du Liban, ils sont traités comme vous l’avez été. Ce n’est donc pas la première fois que de pareilles exactions ont lieu (...), mais je crois qu’elles sont éphémères, car l’avenir vous appartient », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Vous êtes encore aujourd’hui sur les bancs de l’université, mais dans quelques années, vous aurez à prendre en charge les affaires du pays. Vous devez donc tirer les leçons du présent pour éviter de retomber à votre tour dans les mêmes erreurs. »
Mgr Sfeir a ajouté : « Les circonstances sont difficiles, et nous devons tous faire prévaloir le langage de la raison sur l’instinct. Les Libanais de toutes les confessions doivent aussi resserrer les rangs car si un conflit vient à les opposer, d’aucuns tenteraient d’en profiter pour creuser davantage le fossé entre les Libanais. D’où la nécessité de nous unir car nous serons alors en mesure d’obtenir ce que nous voulons », a-t-il dit. Après s’être entretenu avec l’ancien député Roucheid el-Khazen, le patriarche maronite a reçu par la suite une délégation de l’Association des droits et des devoirs du citoyen conduite par Antonios Abou Qasm. Se félicitant de la fondation d’une telle association, Mgr Sfeir a souhaité que celle-ci regroupe des Libanais de toutes les confessions, « car le Liban ne peut appartenir à une seule communauté », a-t-il ajouté, avant d’affirmer partager le point de vue des jeunes concernant les failles qui altèrent le fonctionnement des institutions de l’État. Le cardinal Sfeir a toutefois déclaré : « Profitez des erreurs actuellement commises pour éviter d’y retomber vous-mêmes dans l’avenir. Dès aujourd’hui, vous devez tenir compte ainsi des vraies valeurs sans lesquelles un pays ne peut vivre », a-t-il conclu.
Notons aussi parmi les autres visiteurs de Bkerké, l’ancien ministre Nadim Salem, sayyed Sadr ed-Dine Sadr et l’avocat de Samir Geagea, Joseph Nehmé.Célébration
Le centenaire de Karam Melhem
Karam à l’Unesco
Les délégations qui doivent célébrer le 12 décembre prochain le centenaire du grand écrivain Karam Melhem Karam commenceront à arriver à Beyrouth au cours des prochains jours.
Le meeting oratoire organisé pour la circonstance aura lieu au palais de l’Unesco sous le patronage du président Émile Lahoud, et en présence de nombreuses personnalités arabes.
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a appelé hier les Libanais à resserrer les rangs et à faire prévaloir le langage de la raison sur celui des instincts. Déplorant la répression dont les jeunes sont victimes, il a toutefois affirmé que « l’avenir appartient à ceux qui tirent les leçons du présent pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs commises aujourd’hui...