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Euromed - Obeid évoque avec l’ambassadeur de France la prochaine conférence de Naples Lecourtier : Il faut redonner vie au processus de Barcelone (photo)

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, doit présider la délégation libanaise à la VIe Conférence ministérielle de l’Euromed (partenariat euro-méditerranéen), prévue à Naples les 2 et 3 décembre prochain, indique un communiqué du palais Bustros.
Le communiqué souligne que le Liban « attache une importance particulière à cette réunion, à laquelle prendront part tous les États membres de l’Euromed », dans la mesure où il lui sera possible de « défendre la position libanaise et les justes causes arabes ».
L’intérêt du Liban à l’égard de cette conférence est également suscité « par l’importance des sujets essentiels qui y seront évoqués, comme la situation régionale et internationale, la création d’une union parlementaire euro-méditerranéene et le lancement de l’idée d’un institut pour le dialogue euro-méditerranéen », ajoute le texte.
La réunion de Naples a par ailleurs été hier au centre d’un entretien au palais Bustros entre M. Obeid et l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier. Ce dernier a mis l’accent sur les tentatives en cours de « redonner vie » au partenariat euro-méditerranéen, formé de tous les membres de l’Union européenne et de 12 États méditerranéens, parmi lesquels le Liban, la Syrie et Israël.
« Je suis venu expliquer (à M. Obeid) notre vision de la relation entre l’Europe et les pays méditerranéens », a déclaré M. Lecourtier à sa sortie du palais Bustros.
« Vous savez que c’est en 1995 qu’avait été lancé le processus de Barcelone », a-t-il rappelé, en référence à la conférence qui a lancé le partenariat euro-méditerranéen.
Cependant, a relevé M. Lecourtier, il y a eu depuis « des problèmes dans la région ». « Il y a des tensions que vous connaissez qui rendent difficile la cohésion entre les pays méditerranéens », a-t-il dit.
« Et puis il y a aussi, il faut le dire, le fait que certains pays européens du Nord ne montrent pas toujours beaucoup d’intérêt pour une coopération profitable et active entre les deux rives de la Méditerranée », a ajouté l’ambassadeur.
« Nous avons pensé que le moment était venu de relancer complètement ce processus et de lui redonner vie. Cela d’autant plus que, comme vous le savez, l’Europe va s’élargir à l’Est. » Cela, a-t-il souligné, fait croire à certains méditerranéens « que nous allons les oublier, que nous allons moins nous intéresser à eux et mois les aider ». « Nous voudrions justement à l’occasion de cette réunion ministérielle de Naples pouvoir donner une impression différente. Nous avons l’intention, nous Français en tout cas, de redonner du souffle à cette collaboration », a-t-il dit.
Selon lui, « il faudrait d’abord rallier les pays de l’Europe du Nord ou de l’Est qui sont moins intéressés » à l’égard de la Méditerranée. « C’est pour cela que nous avons travaillé avec nos collègues britanniques, allemands et polonais pour élaborer un texte de relance de l’initiative de Barcelone », que la France compte soumettre à la conférence de Naples, a-t-il indiqué.
« Nous pensons aujourd’hui que ce qui a peut-être manqué dans les phases antérieures, c’était une meilleure concertation, une meilleure prise en compte des préoccupations des pays méditerranéns. Ceux-ci avaient le sentiment qu’ils n’étaient pas assez écoutés. Les Européens doivent donc tenir compte de ce que les Méditerranéens souhaitent et cela vaut non seulement dans le domaine politique, mais aussi sur le plan économique et en matière de droits de l’homme », a poursuivi M. Lecourtier.
Pour ce qui est de l’économie, l’ambassadeur a souligné qu’il fallait cesser de présenter des projets qui ne correspondent pas aux besoins des pays méditerranéens.
M. Lecourtier a admis, en réponse à une question, que les conflits opposant certains membres de l’Euromed – à l’instar de celui du Proche-Orient – ont compliqué le processus de Barcelone.
« Nous pensons qu’il peut y avoir des formules permettant de trouver des points communs de travail entre les pays méditerranéens. Je pense à la lutte contre le terrorisme, aux droits de l’homme, à des sujets qui nous concernent tous. Nous sommes en mesure de trouver des formules à géométrie variable pour éviter justement les conflits auxquels vous pensez. Je crois que ce sujet sera fortement abordé à Naples », a-t-il déclaré.
M. Lecourtier a précisé que la France avait l’intention de proposer à la conférence des solutions « techniques et politiques » destinées à empêcher le bloquage du processus.
Il a souligné en outre que l’Euromed se doit de se prononcer sur la question du terrorisme. Il s’agit « d’un fléau qui touche toutes les sociétés sans exception et la coopération dans ce domaine devrait à mon avis transcender tous les autres problèmes. C’est une question fondamentale qu’il faut essayer de traiter même s’il y a des conceptions différentes, même si la définition du terrorisme est un sujet extrêmement compliqué », a-t-il insisté.
Interrogé finalement sur la question des réfugiés palestiniens, l’ambassadeur a souligné que ce sujet « n’est pas spécifiquement propre à l’Euromed ».
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, doit présider la délégation libanaise à la VIe Conférence ministérielle de l’Euromed (partenariat euro-méditerranéen), prévue à Naples les 2 et 3 décembre prochain, indique un communiqué du palais Bustros.Le communiqué souligne que le Liban « attache une importance particulière à cette réunion, à laquelle prendront...