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Émigration Torbey : La politique libanaise doit être décidée au Liban(photo)


L’ancien président de la République colombienne d’origine libanaise, Julio Cesar Torbey, a rendu hommage hier à l’intelligence des Libanais, à leur sens de la diplomatie et à leur modération, tout en insistant sur le fait que « la politique libanaise doit être décidée au Liban ». Invité par l’association d’amitié libano-colombienne à visiter l’hôpital Rahal, à Cheikh Mohammed (Akkar), l’ancien président colombien a affirmé devant les médecins et les membres de l’association, dont sa présidente, Selena Riad Rahal : « Je quitterai le Liban comblé d’avoir pu payer une partie de la grande dette que je dois à ce pays auquel j’appartiens. Je suis fier de mes racines libanaises. » « Si je pouvais choisir de naître à nouveau, a encore lancé avec humour M. Torbey, qui est originaire de Tannourine (Batroun), je naîtrais de nouveau de père libanais et de mère colombienne. » « Les Libanais, a ajouté l’ancien président colombien, ont un rôle important et prééminent à jouer sur les plans culturel, politique et social. Le Liban jouit d’une profondeur historique, culturelle et humaine qui remonte à des milliers d’années. Certes, le Liban n’est pas une puissance économique, et sa superficie est réduite, mais c’est un géant par la civilisation. Les Libanais se sont distingués, dans le monde, par leur intelligence, leur sens diplomatique et leur modération. »

Coopération
Par ailleurs, l’ancien président colombien a souligné l’importance de la coopération entre Libanais résidents et émigrés. Mais, en réponse à une question qui lui a été posée, il a exprimé des réserves au sujet de l’octroi de la nationalité libanaise aux émigrés et de la proposition de création de 12 nouveaux sièges de députés qui seraient réservés aux Libanais de l’émigration. « Je vois là un grand danger, a dit le président Torbey, car ce fait pourrait changer la réalité politique libanaise, puisque la majorité des Libanais vit à l’étranger. En effet, il y a plus de 8 millions de Libanais émigrés, alors qu’au Liban, le nombre de Libanais ne dépasse pas les quatre millions. Si le droit de vote est accordé aux émigrés, cela pourrait réduire le droit des Libanais résidents à choisir leurs représentants au Parlement, à moins qu’on ne limite ce droit de vote aux seuls candidats résidents (...). Certes, il est important d’accorder aux émigrés le droit de participer à la vie publique, mais il est impensable de leur accorder le droit de modifier la réalité libanaise interne. Je pense que la politique libanaise doit être décidée au Liban. » Le soir, le président Torbey devait participer à un iftar. Ce matin, il inaugurera un jardin public.
L’ancien président de la République colombienne d’origine libanaise, Julio Cesar Torbey, a rendu hommage hier à l’intelligence des Libanais, à leur sens de la diplomatie et à leur modération, tout en insistant sur le fait que « la politique libanaise doit être décidée au Liban ». Invité par l’association d’amitié libano-colombienne à visiter l’hôpital Rahal,...