Les tracteurs et les bulldozers ont bouché ces voies, ouvertes pour faciliter la circulation des produits de contrebande entre le Liban et la Syrie, ainsi que l’entrée des voyageurs clandestins. De sources de sécurité, on indique que près de cinquante sentiers et voies de passage illégales ont été fermés par un amoncellement de terre tout le long de la frontière qui fait 54 kilomètres et qu’ils feront l’objet d’une surveillance permanente pour empêcher les opérations de contrebande à l’avenir.
Il convient de souligner que la démolition des constructions illicites sur les rives du Nahr el-Kabir, à la frontière libano-syrienne, et le nettoyage du cours d’eau, dont le lit a été approfondi, ont sensiblement contribué à fermer une grande partie des voies de passage ouvertes illégalement. Celles-ci seront de toute façon impraticables en hiver avec la montée du niveau de l’eau de la rivière.
Notons qu’après la fermeture de la cinquantaine de voies de passage illégales au nord, deux postes-frontières légaux demeurent ouverts entre le Liban et la Syrie le long de la frontière nord. Il s’agit des postes-frontières de Arida et de Abboudieh.
Cette opération est intervenue alors que les Américains ont lancé des accusations contre le Liban et la Syrie, qui laisseraient s’infiltrer à travers leurs frontières des combattants étrangers en Irak.
Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait affirmé dimanche qu’il y avait en Irak « jusqu’à 200 ou 300 » combattants étrangers venus de « 20 à 30 pays, qui ont franchi les frontières, beaucoup venant de Syrie et du Liban ».
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