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Diplomatie Le recours à l’Onu est indispensable en Irak, affirme Obeid

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a estimé qu’un recours aux Nations unies est indispensable pour « mettre en place un gouvernement démocratique, ramener la paix et assurer l’unité en Irak ».
Le chef de la diplomatie libanaise, qui s’exprimait devant les journalistes au palais Bustros, a indiqué avoir été mis au courant des détails de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes de l’Irak par son homologue syrien Farouk el-Chareh.
M. Chareh, a-t-il précisé, lui a fait part des détails de la réunion, de l’ambiance « positive et constructive » qui y régnait et des entretiens qui se sont déroulés entre le président syrien Bachar el-Assad et les chefs des délégations.
« Le communiqué final est très positif, d’autant plus qu’il a établi une nette distinction entre la résistance légitime et le terrorisme qui a frappé les civils et les organisations humanitaires », a-t-il poursuivi.
M. Obeid, qui a attribué à Bagdad l’absence d’une délégation irakienne aux travaux de la réunion, a insisté sur le fait qu’une « invitation unanime » avait été adressée au gouvernement transitoire par l’ensemble des sept pays participants.
Pour lui, « le fond du problème, en Irak comme en Palestine, réside dans le recours aux Nations unies, car la politique qui consiste à marginaliser l’organisation internationale et à ignorer ses résolutions ne saurait en aucun cas résoudre les problèmes dans ces deux pays. Israël persiste à ignorer délibérément le rôle, la présence et les résolutions de l’organisation internationale, et j’estime que le plus court chemin pour sortir du bourbier irakien consiste à recourir aux Nations unies et à leur accorder un rôle vital. »
À la question de savoir si les États-Unis avaient empêché le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, de participer aux travaux de la réunion, M. Obeid a répondu : « J’ignore si les Américains ont voulu maintenir leur propre ordre des priorités qui se résume à l’instauration de la démocratie, au rétablissement de la sécurité et à l’unité des Irakiens. S’ils sont déterminés à respecter leur parole, ils doivent nécessairement recourir à la légitimité internationale et coopérer avec toutes les parties irakiennes ainsi qu’avec les pays voisins. »
Tous ces points, à conclu M. Obeid, ont été soulevés au cours de l’entretien avec l’ambassadeur américain, Vincent Battle. Et, une fois n’est pas coutume, aucune information n’a filtré de cette rencontre, tant du côté de Jean Obeid que de celui du diplomate américain. Une raison à cela : les sujets évoqués entre les deux hommes étaient particulièrement délicats, et aucun n’a réussi à convaincre l’autre.
Sauf que, selon des sources diplomatiques rapportées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, Jean Obeid et Vincent Battle se sont longuement arrêtés sur trois dossiers. Le programme al-Chatat que diffuse en ce moment la chaîne de télévision al-Manar, qui raconte l’histoire du sionisme à travers les décennies et que l’Administration US estime être particulièrement antisémite. En gros : Washington veut que Beyrouth censure le feuilleton et Beyrouth dit non, avouant ne pas comprendre comment les États-Unis se sont étonnés de voir Michel Aoun déféré en justice et en même temps attenter aux libertés en demandant l’interdiction d’un programme de télévision.
Autre pomme de discorde : une récente déclaration du député du Chouf, Walid Joumblatt. Qui s’était désolé du fait que le n° 2 du Pentagone, Paul Wolfowitz, ait échappé à l’attentat qui avait visé son hôtel à Bagdad. Washington veut une condamnation officielle, mais pour Beyrouth, le chef du PSP est un parlementaire libanais ultrareprésentatif.
De plus, le Liban n’a jamais exigé quoi que ce soit, ont rappelé les autorités officielles, lorsque les Congressmen US usaient et abusaient de critiques à l’égard de Beyrouth et de Damas.
Trois : l’incident qui a opposé il y a quelque temps, à la frontière libano-israélienne, un convoi diplomatique américain et des miliciens du Hezbollah.
L’avenir des relations libano-américaines ne semble pas être, pour le moment, bien rose.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a estimé qu’un recours aux Nations unies est indispensable pour « mettre en place un gouvernement démocratique, ramener la paix et assurer l’unité en Irak ».Le chef de la diplomatie libanaise, qui s’exprimait devant les journalistes au palais Bustros, a indiqué avoir été mis au courant des détails de la réunion des...