Rechercher
Rechercher

Actualités

Intempéries - Menacées par les eaux, 23 personnes ont été évacuées par l’armée Le Akkar, zone sinistrée après l’orage de mardi(PHOTOS)

L’orage qui a frappé le pays dans la nuit de mardi à mercredi a occasionné de très graves dégâts aux édifices et aux serres agricoles au Akkar, sans parler de l’infrastructure qui, au départ, n’était pas des plus brillantes.
Des coulées de boue et des éboulements rocheux ont bloqué les routes, mettant en danger la vie des habitants, comme à Wadi Khaled où six transports de troupes de l’armée ont dû intervenir pour évacuer vingt-trois personnes qui s’étaient retrouvées prisonnières de leurs maisons en raison de la très forte montée des eaux dont la hauteur a souvent dépassé les cinq mètres, comme le rapporte notre correspondant au Akkar, Michel Hallak.
Routes embourbées, villages transformés en autant de cités lacustres, arbres déracinés, voitures détruites ou englouties, serres dévastées, maisons inondées, courant électrique coupé, tel est le spectacle de désolation qu’offrait hier le Akkar, au lendemain de la tempête.
À Kobeyate, des coulées de boue ont dévasté plusieurs vergers et, à Chadra, des éboulements ont recouvert plusieurs maisons et démoli de nombreuses voitures.
Pratiquement toutes les routes ont été coupées, surtout la route principale reliant Chadra à la région dite des Mchati et à Wadi Khaled. À Souayssé, la crue de l’Estouane, qui charriait des troncs d’arbres et des débris, a entraîné la rupture du pont enjambant la rivière et dévasté un restaurant riverain.
Interrogé, le propriétaire du restaurant a indiqué que la crue a eu lieu subitement à 21 heures, à un moment où il ne pleuvait pas, ce qui a semé la terreur dans les rangs des quatorze employés qui se sont empressés de prendre la fuite, avant que le restaurant ne soit entièrement recouvert par les eaux. Il a estimé les dégâts subis par son établissement à plus de 200 000 dollars américains.
À Abboudieh, à la frontière libano-syrienne, les eaux du Nahr el-Kébir, assorties de vents soufflant à plus de 90 km/h, ont dévasté vingt-cinq serres et une bergerie, détruisant plus de 200 tonnes de tomates et tuant une dizaine de moutons.
À Hayssa, l’amoncellement des troncs d’arbres et des quartiers de rochers charriés par les eaux a entraîné la crue de la rivière, menaçant de rupture le pont situé sur la route principale. Des tracteurs de la Défense civile ont entamé le nettoyage du lit de la rivière.
À Semmakyé, le moukhtar de la localité, Abdallah Darwiche, a signalé la destruction de plus de trente serres, toutes plantées de tomates et de concombres.
À Biré, plusieurs effondrements sont signalés sur la route reliant cette localité à Kobeyate. Le président du conseil municipal, Mohammed Wehbé, a invité les responsables à se rendre sur les lieux pour constater l’ampleur des dégâts.
Les notables de la région ont été unanimes à estimer qu’il s’agit de la pire catastrophe naturelle à laquelle ils aient jamais assisté.
Par ailleurs, une réunion a regroupé au sérail de Tripoli le mohafez du Liban-Nord, Nassif Kalouche, le président du haut-comité de secours, le général Yehia Raad, des représentants de la Défense civile et des FSI ainsi que plusieurs députés de la région.
La réunion a servi à mettre au point un plan destiné à remédier aux importants dégâts occasionnés par la tempête.
M. Kalouche a donné les instructions nécessaires aux administrations concernées pour déblayer les routes et rouvrir les conduits d’irrigation.
Le Akkar n’a cependant pas été la seule région du pays à avoir souffert des intempéries.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues au Liban-Nord ont fortement endommagé les chantiers en cours. Les eaux se sont accumulées sur le chantier de réfection de la route de Dimane qui se trouve à présent menacée d’effondrement.
Une série d’éboulements a été signalée à Bkaakafra, dans les chantiers de rénovation de l’entrée de la localité.
Entraînés par les eaux de pluie, le sable et le gravier des chantiers de la municipalité de Bécharré ont paralysé la circulation à la hauteur du musée Gebrane.
Dès éboulements rocheux sont également signalés sur l’ancienne route des Cèdres et sur le chemin de terre de la Vallée sainte, à Qannoubine.
À Zahlé, dans la Békaa, le vent a soufflé à 91 km/h, la température a chuté de dix degrés et les pluies ont entraîné des coulées de boue qui ont rendu les rues impraticables. Le réseau du téléphone cellulaire a été interrompu entre 21 heures et 22 heures.
L’orage qui a frappé le pays dans la nuit de mardi à mercredi a occasionné de très graves dégâts aux édifices et aux serres agricoles au Akkar, sans parler de l’infrastructure qui, au départ, n’était pas des plus brillantes.Des coulées de boue et des éboulements rocheux ont bloqué les routes, mettant en danger la vie des habitants, comme à Wadi Khaled où six...