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De Mistura : Les échanges de tirs ont commencé à partir du territoire libanais

Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, a mis en garde hier contre une escalade à la frontière libano-israélienne et invité les autorités libanaises à prendre le « contrôle » de la situation dans cette zone.
« Il est nécessaire que les autorités libanaises puissent contrôler l’utilisation de la force à partir de leur territoire », a-t-il indiqué à la presse, à l’issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Évoquant les échanges de tirs de lundi entre le Hezbollah et Israël – « qui ont commencé à partir du territoire libanais », selon Staffan de Mistura –, le responsable onusien a insisté sur la nécessité que « les deux parties fassent preuve de retenue ».
Souhaitant donc que ces incidents puissent être maîtrisés, le responsable onusien s’est tout autant inquiété de la poursuite des violations de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne. Rappelons que, rompant une trêve de facto de près de trois mois, le Hezbollah avait attaqué lundi des positions de l’armée israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa, à la frontière, s’attirant une riposte à laquelle il a répondu à son tour et faisant croître les risques d’escalade militaire entre le Liban, Israël et la Syrie. Quant au ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, il avait affirmé mardi que le Hezbollah préparait « une attaque terroriste importante » contre l’État hébreu, indiquant que l’armée israélienne « avait pris des mesures en conséquence ».
Staffan de Mistura s’était pourtant interrogé, au cours de son entretien avec Jean Obeid – le premier entre les deux hommes après les incidents du début de la semaine –, sur « la stratégie israélienne vis-à-vis du Liban et de certains pays arabes » dans un futur proche. « Je ne sais pas », a-t-il avoué, reconnaissant que le plus important était d’anticiper les événements avant qu’ils ne se produisent et de « couper la route à quelque plan » que ce soit. « Cela demande une grande maîtrise de soi », a-t-il ajouté. Avant de dévoiler ce qui lui semble être sa véritable fiche signalétique professionnelle : « J’ai l’impression que je suis un médecin qui cherche à éviter que la maladie n’arrive. »
Selon des sources bien informées, Jean Obeid n’a pas tari d’éloges à l’égard de son hôte – et il l’a fait au cours de leurs discussions : « Vous êtes un homme juste et objectif, et ce sont deux qualités essentielles. L’important est que vous ne perdiez pas votre objectivité. » À quoi Staffan de Mistura a répondu, assurant qu’il ne manquait jamais de mesurer les choses en fonction des données existantes.
Quoi qu’il en soit, les deux hommes ont vite fait de convenir que la situation est particulièrement délicate et qu’il faut, de jour en jour un peu plus, y faire attention. Le locataire du palais Bustros a également assuré qu’il est du droit du Hezbollah de mener des opérations contre des positions de l’armée israélienne, rappelant que les ripostes antiaériennes du parti intégriste étaient bien moins importantes que les violations par l’État hébreu de l’espace aérien libanais. Ce qui a poussé le représentant onusien à faire part à Jean Obeid du « mécontentement » de plusieurs parties, qu’il n’a pas nommées, à la suite du dernier communiqué qu’il a publié et qui affirme qu’aucun tir de DCA n’a visé les appareils israéliens qui violaient le ciel libanais.
K.F.
Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, a mis en garde hier contre une escalade à la frontière libano-israélienne et invité les autorités libanaises à prendre le « contrôle » de la situation dans cette zone.« Il est nécessaire que les autorités libanaises puissent contrôler l’utilisation de la force à partir de...