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Liban-Sud - L’opération de Chebaa, une réponse aux « pratiques d’Israël », affirme le parti islamiste Mofaz met en garde contre une attaque « importante » du Hezbollah (phtoo)

Il est vrai que l’attaque du Hezbollah, lundi, est restée dans les limites géographiques « tolérées » par l’État hébreu, à savoir, les fermes de Chebaa. En revanche, le discours du parti islamiste ne s’en tient plus à la seule libération de cette partie du territoire libanais qui reste occupée. En effet, le chef de l’information du Hezbollah, Hassan Ezzeddine, a indiqué que l’opération de son mouvement contre l’armée israélienne était une réponse « aux pratiques d’Israël contre les Palestiniens et la Syrie ».
« Le Hezbollah ne peut rester à l’écart des développements, au moment où Sharon s’engage à construire une nouvelle clôture de sécurité et donc à plus de destructions, d’assassinats et de gens déplacés, et alors que la Syrie a été la cible d’une agression israélienne », a dit M. Ezzeddine dans une déclaration au quotidien al-Moustaqbal publiée hier.
Il faisait référence à l’annonce la semaine dernière par le Premier ministre israélien Ariel Sharon d’un projet de construction d’une ligne défensive le long du Jourdain, outre celle construite entre le territoire israélien et la Cisjordanie. L’armée de l’air israélienne a en outre lancé le 5 octobre un raid contre des objectifs présumés palestiniens près de Damas.
« Le conflit est global et la bataille un tout indivisible. Le Liban et la résistance (du Hezbollah) font partie du conflit et nous ne pouvons pas ne pas être concernés », a-t-il ajouté, niant que l’attaque soit liée aux négociations indirectes sur un échange de prisonniers entre le Hezbollah et l’État hébreu.
Si la bataille est effectivement considérée comme « un tout indivisible », les opérations du Hezbollah peuvent-elles donc se limiter aux seules fermes de Chebaa ?
Côté israélien, on estime ainsi que le parti intégriste « prépare une importante attaque terroriste plus importante que les attaques de routine à la frontière nord et Tsahal a pris des mesures en conséquence ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Défense Shaoul Mofaz à la radio militaire israélienne, lors d’une visite dans le secteur de la colonie de Netzarim, dans le nord de la bande de Gaza, cible vendredi dernier d’une attaque palestinienne dans laquelle trois militaires israéliens ont été tués.
L’attaque du Hezbollah de lundi est intervenue, rappelle-t-on, alors que le chef d’état-major syrien Hassan Turkmani se trouvait à Beyrouth. Selon un communiqué de l’armée libanaise publié lundi soir, la commission militaire libano-syrienne est convenue d’une « approche commune pour faire face aux défis et menaces d’agression dont font l’objet la Syrie et le Liban ».

Tension à la frontière
Sur le terrain, la tension persistait hier soir à la frontière avec l’État hébreu après que l’armée israélienne ait bombardé aux obus de mortier les collines surplombant Kfarchouba.
Entre-temps, les Casques bleus de la Finul ont intensifié leurs patrouilles le long des axes de Abbassiyeh-Wazzani, Kfarkila, Houla, tandis que leurs hélicoptères survolaient les localités de Khyam, Adayssé et Wazzani jusqu’à la ligne bleue qui longe les fermes de Chebaa.
Par ailleurs, selon l’Agence nationale d’information, le commandant de la région Nord d’Israël aurait mis en garde, dans une interview à la radio militaire, contre « une extension des attaques du Hezbollah à la position de Abbassiyeh », la position la plus importante dans le secteur jouxtant Kfarkila, Wazzani et Adayssé.
Il est vrai que l’attaque du Hezbollah, lundi, est restée dans les limites géographiques « tolérées » par l’État hébreu, à savoir, les fermes de Chebaa. En revanche, le discours du parti islamiste ne s’en tient plus à la seule libération de cette partie du territoire libanais qui reste occupée. En effet, le chef de l’information du Hezbollah, Hassan Ezzeddine, a...