Coopération Berry : La présence syrienne au Liban liée à la paix avec Israël(PHOTO)

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a estimé hier à Damas que la présence syrienne au Liban était « liée à la guerre et à la paix » avec Israël et rejeté toute « ingérence étrangère » dans la forme et le fond des relations libano-syriennes.
M. Berry a tenu ces propos dans un discours prononcé devant les députés syriens au Palais du peuple (Parlement), temps fort d’une visite officielle marquée également par un entretien qu’il a eu avec le président syrien Bachar el-Assad.
Une imposante délégation de la Chambre, composée de tous les présidents des commissions parlementaires et de plusieurs autres députés, accompagnait M. Berry.
« Rien de ce qui nuit à la Syrie ne peut bénéficier au Liban et vice versa », a déclaré le chef du Législatif à la tribune du Palais du peuple. Selon lui, le Syria Accountability Act, voté par la Chambre des représentants américaine « n’est motivée que par l’assistance fournie par la Syrie à la résistance du Liban (contre Israël) jusqu’à la libération » de son territoire.
M. Berry a réaffirmé à cette occasion son « rejet de toute ingérence étrangère dans la forme et le fond de cette relation (libano-syrienne), tout comme nous rejetons tout examen unilatéral de la question de la présence de l’armée syrienne au Liban », qui est d’ailleurs, selon lui, « liée à la guerre et à la paix avec Israël ».
Auparavant, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue syrien, Mahmoud el-Abrache, M. Berry, interrogé sur le mandat d’arrêt émis contre le général Michel Aoun, a évité de prendre position à ce sujet, soulignant simplement que lorsque le général a été contraint à l’exil, en 1990, il s’était alors opposé par principe à cette mesure et avait préconisé de le garder au Liban et, le cas écheant, de le poursuivre en justice.
De son côté, M. Abrache, interrogé sur l’état des relations entre la Syrie et le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a répondu : « En fait, je n’ai aucune idée de la question et suis dans l’incapacité d’y répondre. »