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Vie politique - L’opposition souhaite un changement radical au niveau du pouvoir Plaidoyer pour l’élection en 2004 d’un président « facteur de confiance »

Parmi les partisans d’un renouvellement du mandat du président Émile Lahoud, d’aucuns estiment que le chef de l’État ne quittera pas seul le pouvoir. Selon ces milieux, le sort des trois présidents de la République, de la Chambre et du Conseil est lié, du fait que le problème ne réside pas dans la seule personne du général Lahoud, mais dans la troïka. De toute manière, l’opposition – toutes tendances confondues – ne verrait pas d’un mauvais œil un changement radical au niveau du pouvoir. Elle prône ainsi l’organisation de législatives libres et intègres sur base d’une loi électorale équitable garantissant une représentation fidèle des différentes catégories de la population. La nouvelle Chambre des députés issue de ce scrutin serait à même d’induire un changement de la classe gouvernante.
En tout état de cause, les opposants estiment qu’un retour au pouvoir des trois présidents serait particulièrement néfaste pour le pays d’autant plus qu’il y a une incompatibilité totale entre MM. Lahoud et Hariri. De fait, la situation socio-économique a déjà suffisamment payé le prix des tiraillements politiques au sein du pouvoir.
Mais si le président Lahoud devait effectivement renoncer à un renouvellement de son mandat conformément à la Constitution, les résultats des prochaines élections législatives décideront en fait du maintien ou non de MM. Nabih Berry et Rafic Hariri. Quoi qu’il en soit, la situation politique ne pourra que s’améliorer du moment que le nouveau chef de l’État ne devrait pas avoir de problème à s’entendre avec le Premier ministre, ce qui est loin d’être actuellement le cas.
D’ores et déjà, certains courants politiques dans le pays s’emploient à promouvoir en 2004 l’élection d’un président fort, compétent et expérimenté, source de confiance et de stabilité dans le pays. Ces qualités sont d’autant plus importantes que le chef de l’État est la seule constante de l’équation politique. En effet, si pour une raison ou pour une autre le Premier ministre devait être remplacé, il est essentiel que la confiance dans l’avenir économique et financier du pays n’en soit pas ébranlée. Or l’histoire de la deuxième République a montré que quand la confiance se fonde sur la personne du Premier ministre, toute tentative de remplacer ce dernier suscite craintes et inquiétudes dans les milieux économiques et financiers. Résultat : le président de la République se trouve dans l’impossibilité de changer de Premier ministre, même si l’incompatibilité est totale entre les deux responsables.
D’où la nécessité d’œuvrer en vue de garantrir l’accession d’un chef d’État qui inspire effectivement confiance. Des changements au niveau du gouvernement pourraient être alors envisagés, sans que cela n’implique forcément une détérioration de la situation financière et économique dans le pays.

Émile KHOURY
Parmi les partisans d’un renouvellement du mandat du président Émile Lahoud, d’aucuns estiment que le chef de l’État ne quittera pas seul le pouvoir. Selon ces milieux, le sort des trois présidents de la République, de la Chambre et du Conseil est lié, du fait que le problème ne réside pas dans la seule personne du général Lahoud, mais dans la troïka. De toute...