Dossier régional La Chine rejette toute atteinte au Liban et à la Syrie

Un émissaire chinois pour le Proche-Orient, Wang Shi Jie, a affirmé vendredi le rejet de son pays de toute atteinte israélienne au Liban et à la Syrie, après un entretien avec les chefs de l’État Émile Lahoud, du gouvernement Rafic Hariri et de la diplomatie Jean Obeid.
« J’ai souligné la position de la Chine, qui défend les droits légitimes du Liban et de la Syrie et rejette toute atteinte à leur souveraineté », a-t-il déclaré à la presse dans une allusion au raid aérien israélien du 5 octobre contre un camp présumé du Hamas près de Damas et aux survols de l’aviation israélienne du territoire libanais. Il a appelé Israël à la retenue, l’exhortant à « cesser toute action contraire à la loi internationale ».
L’émissaire chinois est arrivé hier à Beyrouth, troisième étape de sa tournée régionale après Damas et Le Caire. À la presse, il a expliqué, au terme de ses entretiens, que son point de vue concordait avec celui des dirigeants libanais, affirmant que Pékin « appuiera constamment le Liban pour qu’il puisse faire valoir ses droits légitimes ».
Il a aussi estimé que la communauté internationale doit accorder plus d’intérêt au règlement de la crise du Proche-Orient, à travers l’Onu ou d’autres organismes internationaux.
« En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine est soucieuse de consolider les contacts et les concertations avec les parties concernées au sein de l’Onu afin de réduire la tension dans la région », a-t-il souligné. M. Wang a mis l’accent sur un règlement basé sur le principe de la terre contre la paix, avant de faire valoir que le Liban et la Syrie sont des « partenaires essentiels » du processus de paix.
Tout en considérant que la « feuille de route » est incomplète, le responsable chinois a noté qu’elle jette quand même les bases d’une paix entre les Israéliens et les Palestiniens. Il a exprimé l’espoir qu’elle sera couronnée de succès.
Interrogé au sujet des réfugiés palestiniens, il a relevé la complexité du dossier, estimant que, sur le plan du principe, tous les Palestiniens du Liban devraient retourner chez eux. « Nous pensons que l’avis des parties concernées par ce problème, comme le Liban, doit être pris en compte dans la perspective d’un règlement », a-t-il dit.