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Communautés - Le patriarche a entamé hier son étape suédoise Sfeir : Le Liban doit redevenir maître de ses décisions

STOCKHOLM - De notre envoyé spécial Habib ChLOUK
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, est arrivé hier matin à Stockholm, cinquième étape de sa tournée européenne. L’occasion pour lui de revenir à la charge concernant sa volonté de voir le Liban retrouver son indépendance et sa souveraineté. Il doit aujourd’hui tenir plusieurs réunions avec des responsables suédois.
Arrivé à l’aéroport d’Arlanda, à quarante kilomètres de la capitale, Mgr Sfeir a été reçu entre autres par l’ambassadeur du Liban en Suède, Mounir Talhouq, par l’archimandrite Mathias Graham, représentant le président des évêques de Stockholm, Andres Aborelius, l’évêque syrien-orthodoxe, Abdel Ahad Chabou, et le curé de la paroisse maronite de la capitale suédoise, le père Semaan Semaan. Le prélat maronite s’est ensuite rendu au couvent de Sainte-Brigitte-Systrarnia, où résident des sœurs suédoises, allemandes, françaises et hongroises. Mgr Sfeir a été logé à la chambre portant le numéro 11, où le pape Jean-Paul II avait séjourné lors de son passage à Stockholm. Un accueil triomphal lui a été réservé par les partisans des Forces libanaises brandissant des portraits de leur leader Samir Geagea, du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et du Parti national libéral.
Remerciant les partis de l’opposition pour leur accueil, le patriarche a affirmé : « Merci de vous être rassemblés par un jour de travail. C’est comme si le Liban faisait partie de la Suède. Mais, en même temps, nous regrettons le fait que cette rencontre n’ait pas lieu au Liban en raison des circonstances qui y prévalent. »

Dialogue avec les médias
Le patriarche maronite a ensuite répondu aux questions des médias suédois.
Concernant les répercussions des guerres sur le Liban, Mgr Sfeir a indiqué : « Tous les pays subissent les conséquences de la guerre. Le conflit israélo-arabe se poursuit depuis près d’un demi-siècle. Par ailleurs, la guerre en Irak a fait place à de grosses craintes, sans oublier que le Liban a souffert de 17 ans de guerre. Jusqu’à présent, la paix n’a pas été complètement rétablie. Preuve en est, le grand nombre de Libanais qui sont venus résider ici ou qui ont émigré vers d’autres pays. »
« Le Liban a payé très cher le prix de la guerre, laquelle n’est en aucun cas une solution à nos problèmes. Jusqu’à présent, l’indépendance n’a pas été réalisée. Le Liban n’est pas maître de ses décisions et nous souhaitons qu’il les recouvre », a-t-il ajouté.
Interrogé par une journaliste suédoise sur la présence syrienne au Liban, le prélat maronite a répondu : « Vous savez sans doute ce qui se produit : il existe un accord, celui de Taëf, lequel prévoit un redéploiement des forces syriennes deux ans après son adoption. Mais cela est insuffisant, et les ingérences syriennes dans les affaires libanaises persistent. Nous voulons l’établissement des meilleures relations avec la Syrie à condition que chacun des deux pays soit responsable de lui-même. »
À 16h (17h à Beyrouth), Mgr Sfeir s’est entretenu durant une demi-heure avec le ministre suédois de la Coordination politique (qui délimite les contours de la politique du gouvernement), Per Nuder, à Rosenbad, siège du gouvernement, en présence notamment de l’évêque Samir Mazloum. Les deux hommes ont évoqué la situation dans la région et sur la scène libanaise. Le débat s’est notamment focalisé sur la situation économique, l’émigration et « le climat politique instable ».
Le patriarche maronite a ensuite été reçu à l’ambassade du Liban à Stockholm, qui a organisé une cérémonie en son honneur, en présence notamment des ambassadeurs des États-Unis, du Vatican, d’Autriche, de Suisse, d’Égypte, d’Argentine, de Palestine, d’Algérie, des chargés d’affaires syrien et britannique. Cérémonie au cours de laquelle Mgr Sfeir a rencontré une délégation de la communauté syrienne-orthodoxe de Suède. Avant son départ de Berne, l’ambassadeur du Liban en Suisse, Samir Hobeika, avait lui aussi organisé une cérémonie en l’honneur du passage du patriarche maronite sur le territoire suisse. Mgr Sfeir s’était également entretenu avec le ministre d’État suisse aux Affaires étrangères, Pascal Couchepin, avec qui il a évoqué la situation au Liban.
Il convient enfin de noter que l’ambassadeur de Grèce en Suisse, Danellis Elefterios, a révélé à L’Orient-Le Jour qu’il était autrefois chargé d’affaires de l’ambassade hellénique à Beyrouth sous le mandat Sarkis. M. Elefterios, qui a déclaré « aimer Beyrouth autant qu’Athènes parce qu’il se sent chez soi à Ras Beyrouth, Hadeth, Broummana, Beit-Méry, Jbeil ou Jounieh », a beaucoup œuvré au niveau de la mise en place d’organes de coopération gréco-libanais sur le plan économique et commercial.
STOCKHOLM - De notre envoyé spécial Habib ChLOUKLe patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, est arrivé hier matin à Stockholm, cinquième étape de sa tournée européenne. L’occasion pour lui de revenir à la charge concernant sa volonté de voir le Liban retrouver son indépendance et sa souveraineté. Il doit aujourd’hui tenir plusieurs réunions avec des responsables...