Par ailleurs, ces sources n’ont pas dissimulé leur étonnement à la suite des propos tenus par M. Sharon, selon lequel les Palestiniens sont à l’origine de la non-application de la « feuille de route ». Pour ces sources, ce sont les quatorze réserves communiquées par M. Sharon à l’Administration américaine concernant la « feuille de route » qui ont contribué à geler les discussions sur l’application du document.
Les propos de M. Sharon sur l’aspect positif de la « feuille de route » n’auraient aucune valeur, parce qu’elles sont exemptes de toute crédibilité, ce que les membres du quartette ont très bien compris, ajoutent ces sources. Elles indiquent par ailleurs que le Liban possède des informations sûres, selon lesquelles à chaque fois que le quartette cherche à aller de l’avant sur le terrain au niveau de la « feuille de route », le Premier ministre israélien prend les devants et a recours à l’escalade militaire pour dynamiter la trêve avec les Palestiniens, et, partant, toute progression palpable.
Ces sources ironisent en outre sur « l’attachement » de M. Sharon à la « feuille de route » et sa propension à ne la considérer que sous l’angle qui l’intéresse, celui de l’arrêt des opérations militaires palestiniennes. Elles l’accusent de vouloir créer un front palestino-palestinien. Il est évident, poursuivent-elles, que M. Sharon est plein de contradictions, lorsqu’il annonce devant la Knesset qu’il a donné l’ordre d’envoyer les chasseurs israéliens effectuer des raids sur la bande de Gaza – des bombardements qui ont fait 12 tués et 170 blessés dans les rangs des civils – et que, par ailleurs, il accuse les Palestiniens de saboter l’application de la « feuille de route », laquelle met l’accent sur la nécessité pour les deux parties de respecter le cessez-le-feu.
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