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Interview express « J’ai de la famille en Arménie »...

Il arrive au rendez-vous (dans les locaux de radio Nostalgie qui, avec MagicBox Events, produit son spectacle à Beyrouth), accompagné de son agent et de l’un de ses musiciens, sa canette de cola à la main, chemise noire sur jeans et baskets, regard noir aussi, mais franc et ouvert. Il a un piercing sur son sourcil gauche, qui lui donne un air juvénile. Et cette façon de lancer une boutade, de vous taquiner gentiment sur votre tee-shirt imprimé d’un scintillant RockStar, pour bien vous faire comprendre qu’il ne joue pas à la star lui. « Je déteste ce mot », souligne-t-il. Patrick Fiori se définit plutôt comme « un chanteur français qui fait juste son travail ». C’est-à-dire, un artiste qui compose et écrit des mélodies, en collaboration – et c’est sa grande fierté, il ne s’en cache pas – avec Jean-Jacques Goldman et Jacques Vénéruso. Un artiste qui enregistre des disques et qui se produit sur scène en tournée, avant de retourner au bercail, sur l’île de Beauté, où il se livre à ses occupations favorites : « La chasse, la pêche, les courses de voitures avec Jeannot (un des musiciens de son orchestre) et les bouffes en famille ». La famille est le noyau dur de la vie de ce chanteur qui, même s’il joue de son charme et lance des compliments aux femmes, reste profondément simple et authentique. Corse de par sa mère, arménien de par son père, Patrick Fiori a entamé, il y a six ans, une recherche de ses racines, qui l’a mené en Arménie, où il a retrouvé « avec beaucoup d’émotion » des membres de sa famille, « que mon père n’avait pas vus depuis soixante ans, lorsqu’il avait été obligé de quitter son pays, avec ses parents, à l’âge de quatre ans », raconte-il. Depuis ces retrouvailles, Patrick Fiori s’investit pour la cause arménienne, à travers l’association Provence-Arménie. Il s’attelle également à l’apprentissage de la langue, parce qu’il compte chanter bientôt en arménien. « Je prépare un concert à Erevan, avec Nouné, une vedette de la chanson arménienne ». D’ailleurs, à peine arrivé à Beyrouth, il s’est dépêché d’aller faire une tournée à Dora et rue Arax. Où il a remarqué, soit dit en passant, le commerce florissant des CD piratés. « Contre lequel je m’insurge, partout dans le monde, parce que c’est comme un vol autorisé. Et là je n’en veux pas du tout aux gens qui téléchargent de la musique. Je parle de certaines industries qui se permettent de copier les artistes sous le manteau... »
Révélé, il y a cinq ans, par la comédie musicale Notre-Dame de Paris, Patrick Fiori, qui a depuis amorcé une belle carrière de chanteur en solo, a le succès modeste. « Je prends ce que la vie me donne, tout en restant moi-même », assure-t-il. C’est pourquoi, il n’enregistrera pas de disque en anglais. « Ce n’est pas dans mes veines, je ne vais pas aller vers quelque chose qui ne correspond pas à ce que je suis », dit celui qui aime «les gens qui ne se prennent pas la tête. Ceux qui sont vrais, comme Henri Verneuil ou Jean-Jacques Goldman, devant qui je suis très admiratif ».
Il arrive au rendez-vous (dans les locaux de radio Nostalgie qui, avec MagicBox Events, produit son spectacle à Beyrouth), accompagné de son agent et de l’un de ses musiciens, sa canette de cola à la main, chemise noire sur jeans et baskets, regard noir aussi, mais franc et ouvert. Il a un piercing sur son sourcil gauche, qui lui donne un air juvénile. Et cette façon de lancer...