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Échange de prisonniers - L’ambassadeur iranien à Beyrouth dément que Ron Arad soit détenu à Téhéran Un négociateur israélien bientôt en Europe pour finaliser l’accord avec le Hezbollah

Un négociateur israélien, le général de réserve Ilan Biran, doit se rendre bientôt en Europe, notamment en Allemagne, pour tenter de conclure un accord sur un échange de prisonniers avec le Hezbollah. C’est ce qu’a indiqué samedi dernier la radio publique israélienne.
Le général Biran a été chargé de cette mission à la suite d’une réunion, vendredi soir, du cabinet de sécurité israélien, a précisé la radio. Les chefs du Shin Beth (sécurité intérieure), du Mossad (service de renseignements) et des Renseignements militaires avaient participé à cette réunion.
Israël a indiqué vendredi avoir l’intention de « poursuivre les négociations » avec le Hezbollah et de « porter l’affaire à l’approbation de l’ensemble du gouvernement, une fois l’accord finalisé ». Le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a de son côté affirmé, vendredi en fin de soirée, que son mouvement était parvenu à un accord avec Israël sur un échange de prisonniers, mais qu’il restait encore quelques détails à régler avant son application. Les contacts entre le Hezbollah et Israël se font par le biais d’un médiateur allemand.
Fin août, à la suite de cette médiation, Israël avait restitué au Hezbollah les dépouilles mortelles de deux de ses combattants, donnant ainsi le premier signe d’un progrès tangible depuis des années en vue d’un échange de prisonniers. Le Hezbollah détient depuis octobre 2000 trois soldats israéliens, capturés au Liban et présumés morts par Israël. Il détient également Elhanan Tanenbaum, un homme d’affaires et colonel de réserve, que le Hezbollah présente comme un espion.
Israël détient de son côté une vingtaine de Libanais, dont deux dirigeants radicaux, cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés par Israël au Liban, respectivement en 1989 et en 1994. Ils ont été enlevés pour servir de monnaie d’échange contre des informations sur le sort de Ron Arad, un aviateur israélien dont l’appareil a été abattu au Liban-Sud en 1986 et qui a été capturé vivant par les hommes de M. Dirani.
Israël détient par ailleurs quelque 6 000 prisonniers palestiniens, ainsi qu’un nombre indéterminé de Jordaniens et de Syriens.

Le cas Ron Arad
Il convient d’indiquer dans ce cadre que l’ambassadeur d’Iran au Liban, Massoud Idrissi, a catégoriquement démenti samedi dernier les informations d’un journal israélien selon lequel l’aviateur israélien Ron Arad est détenu dans une prison proche de Téhéran.
« Ces informations sont totalement fausses, a notamment souligné M. Idrissi. Nous avons démenti à maintes reprises ce genre d’informations propagées par Israël, qui, à chaque fois qu’il est sous pression, colporte de telles accusations qui sont nulles et non avenues », a-t-il déclaré à la presse lors d’une visite à Saïda. « Nous ne savons rien sur Ron Arad », a martelé le diplomate iranien.
Le quotidien israélien Yediot Aharonot, citant deux agents des renseignements et un diplomate iraniens en exil, avait affirmé vendredi que Ron Arad était détenu dans une prison proche de Téhéran. Le journal avait cependant souligné qu’il était dans l’impossibilité de confirmer la véracité de ces témoignages, en raison du caractère sensible de l’affaire. Ron Arad a été transféré du Liban en Syrie puis en Iran, selon le journal.
Les proches de l’aviateur israélien font campagne pour que son sort ne soit pas dissocié de celui des autres prisonniers israéliens concernés par l’échange avec le Hezbollah, rappelle-t-on.
Un négociateur israélien, le général de réserve Ilan Biran, doit se rendre bientôt en Europe, notamment en Allemagne, pour tenter de conclure un accord sur un échange de prisonniers avec le Hezbollah. C’est ce qu’a indiqué samedi dernier la radio publique israélienne.Le général Biran a été chargé de cette mission à la suite d’une réunion, vendredi soir, du cabinet...