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Communautés - Le chef de l’Église maronite a conclu par Lyon son voyage pastoral en France Sfeir sera reçu aujourd’hui par Albert II de Belgique (photo)

Bruxelles, de notre envoyé spécial Habib Chlouk
Le patriarche maronite Mar Nasrallah Boutros Sfeir, accompagné de Mgr Samir Mazloum, visiteur patriarcal maronite et du P. Khalil Alwan, secrétaire général de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban, est arrivé hier matin à Bruxelles, seconde étape de sa tournée européenne, après dix-sept jours en France, dont sept en visite officielle.
À sa descente d’avion, le patriarche a été accueilli par l’ambassadeur du Liban, Faouzi Fawaz, le consul général Albert Samaha et de nombreuses personnalités libanaises. De là, le prélat s’est rendu à l’hôtel Conrad, pour un court moment de repos, avant de gagner Mâlines, pour y rencontrer l’archevêque de Bruxelles, le cardinal Daneels, et la presse belge.
En Belgique, qui compte quelque 7 000 Libanais, le chef de l’Église maronite sera reçu aujourd’hui par le roi Albert II. Il se rendra ensuite au Sénat. Demain, il sera en cours de journée au ministère des Affaires étrangères, avant de prendre l’avion le soir pour Rome, où il participera aux festivités marquant le jubilé d’argent du pontificat de Jean-Paul II.

L’étape lyonnaise
Le chef de l’Église maronite est arrivé à Bruxelles venant de Lyon, où il avait effectué une visite particulièrement riche en significations.
Samedi soir, en clôture de sa visite, le patriarche avait célébré la messe en l’église Saint-Jean-l’Apôtre, seule église paroissiale maronite à Lyon.
Servie par le père Ibrahim Abou Rajel, la paroisse Notre-Dame du Liban, troisième paroisse de ce nom en France, après Paris et Marseille, compte 170 familles libanaises et quelque 230 Libanais, étudiant ou travaillant dans la région lyonnaise.
Dans l’homélie qu’il a prononcée à cette occasion, le patriarche a affirmé : « Je vous invite à ne pas oublier le pays où vous êtes nés. Le Liban, que vous avez dû quitter dans des circonstances difficiles, a besoin de vous et vous attend. Si vous jugez que vous ne pouvez pas y revenir définitivement, n’hésitez pas à le visiter souvent et à garder le contact avec vos familles et vos amis, vos villes et vos villages. Vous êtes appelés à témoigner des valeurs chrétiennes et humaines que représente le Liban, que le pape Jean-Paul II a qualifié de message de pluralisme, de liberté et de fraternité. »
Au départ, l’attribution de cette église à une paroisse maronite avait rencontré une vive opposition de la part de la communauté catholique locale, dont certains membres avaient manifesté sur le parvis de l’église, a révélé l’ordre antonin, qui la sert. Toutefois, une invitation à assister à la liturgie maronite avait dissipé leurs réticences au point que la population s’est mise à surenchérir au sujet de son attachement au projet, proposant de concéder à la communauté maronite l’utilisation de l’église pour cinquante ans... renouvelables.
Au cours d’un dîner donné en son honneur à l’hôtel Méridien, devant le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le patriarche maronite a rappelé que c’est la France qui a dessiné les frontières du Liban et l’a doté de ses institutions, et qu’elle ne peut donc rester indifférente à son sort. « Grâce à la solidarité nationale et à ses amis, en premier lieu la France, le Liban redeviendra un pays souverain, indépendant et ayant recouvré la libre décision », a dit le patriarche.

Sur la tombe du curé d’Ars
La dernière journée du patriarche Sfeir à Lyon avait été particulièrement riche. C’est ainsi que le chef de l’Église maronite avait visité la cathédrale Notre-Dame de Fourvière, qui domine Lyon et que les Lyonnais ont construite pour rendre grâce à la Vierge, qui les avait protégés de la peste.
Le patriarche s’était ensuite rendu à Ars, sur la tombe de saint Jean-Marie Vianney, patron de tous les prêtres, devant le corps inexplicablement conservé, duquel il s’est longuement recueilli.
D’Ars, le patriarche s’était rendu à Chaponost, une colline près de Lyon, où l’ordre des antonins possède, depuis 1992, un couvent.
Dans ce couvent de trois étages qui héberge, en ce moment, cinq prêtres et dix moines étudiants, et dont le supérieur est le P. Isaïe Akkari, le patriarche a rencontré un certain nombre de Libanais, dont une délégation des Forces libanaises, une autre du Courant patriotique libre, ainsi que des membres de la communauté chaldéenne irakienne, des moines trappistes et une délégation d’une société privée de sécurité, la Byblos, qui emploie près de 220 salariés, dont une bonne partie de Libanais.
Le patriarche a ensuite été l’hôte à déjeuner des moines du couvent Saint-Antoine. Le supérieur de l’ordre des antonins, le P. Semaan Atallah, en a profité pour rappeler l’ancienneté et la solidité des relations économiques et culturelles entre le Liban et la ville de Lyon, grâce notamment à la sériciculture et à la présence des jésuites au Liban, qui étaient liés à la province de Lyon.
Vendredi soir, le patriarche avait visité l’Université catholique, qui entretient des liens très étroits avec l’enseignement supérieur au Liban, notamment l’USJ et l’Université Saint-Esprit de Kaslik, avant de concélébrer, avec le cardinal Barbarin, la messe en l’église Saint-Jean.
Bruxelles, de notre envoyé spécial Habib ChloukLe patriarche maronite Mar Nasrallah Boutros Sfeir, accompagné de Mgr Samir Mazloum, visiteur patriarcal maronite et du P. Khalil Alwan, secrétaire général de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban, est arrivé hier matin à Bruxelles, seconde étape de sa tournée européenne, après dix-sept jours en...