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Sud - Le coordinateur de l’Onu condamne l’opération de lundi à partir du sol libanais Roed-Larsen félicite Beyrouth et Damas pour leur recours à la diplomatie(PHOTO)

Le coordinateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, s’est montré très ferme hier à Beyrouth quant à la nécessité de réduire la tension à la frontière libano-israélienne, et au Proche-Orient en général. Certes, l’émissaire de l’Onu a tenu à féliciter Beyrouth et Damas du fait qu’ils ont eu recours aux moyens diplomatiques en réponse à l’attaque de l’aviation israélienne, dimanche dernier, en territoire syrien, appelant l’État hébreu à en faire de même et à « cesser de violer l’espace aérien libanais ». Mais il a exhorté aussi le gouvernement libanais à « contrôler l’usage de la force sur l’ensemble du territoire libanais, et à empêcher par n’importe quel moyen toute attaque à travers la ligne bleue ». « Je dois insister sur la condamnation de l’agression perpétrée lundi passée contre Israël à partir du sol libanais et qui a tué un soldat israélien », a ajouté M. Roed-Larsen, avant de poursuivre : « Il s’agit là d’une violation flagrante de la ligne bleue et des résolutions du Conseil de sécurité. Cette attaque exacerbe encore plus la tension régionale, et c’est pour cette raison qu’elle est inadmissible. » Les autorités libanaises voient d’ailleurs elles-mêmes d’un mauvais œil l’opération de lundi perpétrée à partir du Sud, et des sources politiques et diplomatiques citées par l’agence al-Markazia n’ont pas manqué de déplorer la situation « quasi anarchique » qui prévaut à la frontière. Ces mêmes milieux auraient demandé au ministre de l’Intérieur, Élias Murr, de prendre les mesures qui conviennent pour rétablir l’ordre dans cette zone.
Pour en revenir aux propos de M. Roed-Larsen, c’est sur un ton solennel et d’une voix anxieuse que le responsable onusien s’est contenté de donner lecture d’un communiqué préparé à l’avance. Il s’est également abstenu de répondre aux questions des journalistes au terme d’un entretien avec le président de la République, le général Émile Lahoud, qui s’est déroulé en présence de Staffan de Mistura, représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud.
Celui-ci a commencé par assurer M. Roed-Larsen que les plaintes déposées contre l’État hébreu par Beyrouth et Damas au Conseil de sécurité, pour le raid en Syrie et la violation de l’espace aérien libanais, sont l’expression de leur « confiance dans la communauté internationale ». Le chef de l’État a affirmé d’autre part que les attaques d’Israël ne s’expliquent que « par le climat de folie » qui règne au niveau de ses dirigeants et « par une tentative permanente de fuite en avant ».
Le président Lahoud a en outre affirmé à l’émissaire de M. Annan que « depuis le retrait partiel d’Israël du Sud, le Liban n’a jamais violé la ligne bleue. En effet, c’est Israël qui a toujours refusé d’obtempérer aux mises en garde de l’Onu », a ajouté M. Lahoud.
De son côté, à sa sortie du palais de Baabda, M. Roed-Larsen a exprimé son inquiétude sur une éventuelle escalade après le raid israélien en Syrie et a demandé à « toutes les parties de faire preuve de la plus grande retenue ».
« Le secrétaire général des Nations unies est particulièrement inquiet de la possibilité d’une escalade dans une situation déjà très tendue et difficile, susceptible d’élargir l’étendue du conflit actuel au Moyen-Orient », a affirmé M. Roed-Larsen, avant d’inviter « toutes les parties concernées à faire montre du plus haut degré de modération et de retenue », notamment le long de la ligne bleue.
Le responsable de l’Onu a fait état d’une « compréhension profonde » de la part de ses interlocuteurs libanais qui sont, selon lui, « parfaitement conscients de la situation » et sont prêts à « faire tout leur possible afin de parer à toute escalade ».

Chez Hariri et Obeid
M. Roed-Larsen s’est entretenu par la suite avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, et avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Répondant aux questions des journalistes sur le perron du palais Bustros, il a notamment indiqué que l’Onu ignore toujours l’identité de la partie qui est à l’origine de l’escalade le long de la ligne bleue. « Nous savons seulement qu’un soldat israélien a été tué par un obus tiré à partir du Liban », a ajouté le responsable onusien avant de souligner la nécessité d’entreprendre une enquête « minutieuse » là-dessus. « Mais nous ignorons toujours à quelle organisation appartient l’auteur de cette opération », a-t-il précisé.
En soirée, M. Roed-Larsen a conféré avec le ministre de l’Information, Michel Samaha, avant de quitter Beyrouth pour Damas.
Le coordinateur des Nations unies pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, s’est montré très ferme hier à Beyrouth quant à la nécessité de réduire la tension à la frontière libano-israélienne, et au Proche-Orient en général. Certes, l’émissaire de l’Onu a tenu à féliciter Beyrouth et Damas du fait qu’ils ont eu recours aux moyens diplomatiques en réponse à...