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Liban-Russie - Conférence de presse conjointe de Obeid et Ivanov Moscou s’inquiète : la crise israélo-palestinienne s’étend à d’autres territoires

Moscou - De notre envoyé spécial Khalil Fleyhane La Russie a exprimé hier, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, sa « vive inquiétude après l’extension de la crise israélo-palestinienne à d’autres pays », allusion au raid de l’armée israélienne en Syrie, dans la nuit de samedi à dimanche, et aux bombardements de plusieurs localités frontalières libanaises au Sud par l’artillerie israélienne dans la nuit de lundi à mardi.
« Cela met en péril et complique le processus de paix israélo-palestinien et peut torpiller la “feuille de route” », a affirmé M. Ivanov dans le cadre de sa conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Jean Obeid, lequel est rentré hier soir à Beyrouth, après avoir écourté sa visite officielle en Russie de vingt-quatre heures en raison des événements.
Qualifiant ce tournant dans la crise régionale de « très dangereux », M. Ivanov a appelé Israéliens et Arabes à préserver les efforts en vue d’un règlement politique, dans le cadre d’un dialogue reposant sur les principes de la « feuille de route ». « Nos deux pays appellent à l’utilisation des nombreux mécanismes pour la résolution des conflits internationaux, conformément à la Charte de l’Onu et à la légalité internationale », a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie russe a également souhaité que le Conseil de sécurité de l’Onu entérine la « feuille de route », de manière à ce que ce document devienne contraignant pour les deux parties en conflit. « La mise en application de la “feuille de route” nécessite la création d’un mécanisme de contrôle international cautionné par les deux parties, qui offrira l’aide nécessaire à cette fin », a-t-il indiqué, en plaidant en faveur de la tenue d’une conférence internationale sur le processus de paix régional qui englobera « non seulement les problèmes concernant le conflit israélo-palestinien, mais aussi les questions relatives aux relations syro-israéliennes et libano-israéliennes ». « L’objectif de toutes ces démarches est le même : mettre fin à la spirale de la violence, éviter la crise et revenir au processus de paix », a souligné M. Ivanov.
De son côté, M. Obeid s’en est pris à Israël, estimant que « poursuivre la politique de la colonisation, des arrestations, des destructions d’édifices et d’assassinats ne saurait servir la “feuille de route” ou mettre fin à l’état de conflit ». « J’ai démontré au ministre Ivanov les dangers des politiques qui tentent de déplacer le foyer de la crise de la Cisjordanie au Liban et à la Syrie, à travers des agressions et des violations sans cesse renouvelées », a-t-il poursuivi.
« Le Liban a déposé une plainte devant le Conseil de sécurité, qui est responsable de la sécurité du monde. La Syrie et le Liban ont appelé la communauté internationale, et notamment le Conseil de sécurité, à rejeter cette agression par des actes pratiques. Il existe une volonté de faire exploser le conflit et de l’exporter hors de Cisjordanie. Il n’y a pas d’armée libanaise, syrienne ou palestinienne en territoire israélien. En revanche, l’armée israélienne se trouve en Syrie, au Liban et en Palestine », a-t-il ajouté.
Et le chef de la diplomatie libanaise de condamner l’édification du mur entre Israéliens et Palestiniens, et d’un autre mur, symbolique celui-là et « plus grand », entre l’Orient et l’Occident, ce qui conduit à « aviver les conflits entre les cultures, les civilisations et les religions ».
M. Obeid a rappelé que le Liban se trouve sous le préau du droit international et cherche à établir la paix dans la région, estimant qu’il appartenait à la légalité internationale de ramener Israël dans le giron du droit international. « Il n’y a pas de solution sécuritaire au conflit qui se déroule à l’intérieur de la Cisjordanie. Il n’y a de solution partielle et inéquitable ni au conflit israélo-palestinien ni au conflit israélo-arabe dans toutes ses ramifications. Pour les adeptes de la paix, le plus court chemin est celui du retour à la légalité internationale et à la paix juste et globale, ainsi que la cessation de la politique de la violence, de la menace, ou des invasions que mène Israël en Cisjordanie ou dans les territoires voisins, au Liban et en Syrie », a-t-il indiqué, en prônant le retour à la référence de Madrid et à la proposition de paix du sommet arabe de Beyrouth.
Au niveau irakien, M. Ivanov a estimé que le projet de résolution américain sur l’Irak « ne correspond pas pour l’instant aux attentes de la Russie ». « Le principe du retour à la souveraineté doit être central dans la résolution », a-t-il précisé. « Maintenant qu’il n’y a plus de dictateur en Irak, il n’y a plus de raison de ne pas rendre au peuple irakien le droit de décider lui-même de son destin », a ajouté M. Ivanov, qui a en outre réaffirmé la nécessité d’un rôle central de l’Onu en Irak. Une position russe soutenue par le Liban, a déclaré pour sa part Jean Obeid.
Moscou - De notre envoyé spécial Khalil Fleyhane La Russie a exprimé hier, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, sa « vive inquiétude après l’extension de la crise israélo-palestinienne à d’autres pays », allusion au raid de l’armée israélienne en Syrie, dans la nuit de samedi à dimanche, et aux bombardements de plusieurs...