INFRASTRUCTURE - Selon Mikati, 1 200 navires pourront accoster chaque année Lancement de la deuxième phase du projet de développement du port de Tripoli

La deuxième phase du projet d’élargissement et de développement du port de Tripoli a été lancée hier, au cours d’une cérémonie placée sous l’égide du ministre des Travaux publics et des Transports Najib Mikati, et en présence notamment de représentants du vice-président du Conseil Issam Farès, et des ministres de la Santé Sleiman Frangié, et des Affaires étrangères Jean Obeid.
Le directeur du port Marwan Baroudi, et M. Mikati devaient exposer, dans leurs allocutions respectives, les différentes parties du projet, exécuté conjointement par la direction du port et une société française, Sogreah.
Au cours de la première phase d’exécution, les différents bassins ont été approfondis, afin de leur permettre d’accueillir des navires de gros tonnage et de lourds chargements. L’accès à la rade est devenu plus profond et plus vaste et le brise-lames a été développé. « Le port possède désormais de nombreuses caractéristiques structurelles qui lui permettent d’accueillir 1 200 navires par an », a expliqué M. Mikati, avant d’affirmer qu’un système informatique a été introduit au port en vue de faciliter les formalités administratives de routine. Selon M. Mikati, tous les tarifs portuaires ont été modifiés afin de rendre le port plus compétitif. Avec la fin de la première phase des travaux, le mouvement du port de Tripoli avait enregistré une hausse de près de 15 %, a ajouté le ministre. « La décision de l’Onu d’inclure cette rade dans la liste des ports qu’elle a accrédités pour son programme d’aide alimentaire destiné à l’Irak a également encouragé la direction à dispenser les navires transportant des marchandises vers ce pays du paiement de taxes portuaires », a-t-il expliqué.

Coût : 45 millions d’euros
Quant à la deuxième phase du projet, elle prévoit principalement la construction d’un nouveau quai de 600 mètres, de brise-lames de 2 300 mètres, d’une cale de halage, « qui fera de Tripoli un des principaux centres régionaux de réparation de navires », ainsi que l’installation de grands conteneurs frigorifiques, d’une salle pour les voyageurs et de bâtiments pour accueillir les produits des industries de rassemblage.
Le coût du projet, exécuté en fonction d’une maquette en trois dimensions et financé par la Banque européenne d’investissement, s’élève à 45 millions d’euros.
« Le plan directeur prévoit un plan complet pour l’élargissement de la zone franche et le développement de son infrastructure ainsi que de ses services. Il comporte en outre la mise en place d’une zone économique de libre-échange, ayant ses propres règlements et bénéficiant d’une autonomie administrative ainsi que d’une large marge de manœuvre. Les projets de loi relatifs à cette zone sont presque prêts. L’ouverture de cette zone permettra d’assurer de nouvelles opportunités de travail, notamment aux habitants de Tripoli et du Liban-Nord en général, et contribuera au développement de l’activité économique dans cette région, surtout lorsque l’aéroport René Moawad sera fonctionnel », a expliqué M. Mikati, précisant que les accords de jumelage signés avec les ports de Akaba, en Jordanie, et de Tartous, en Syrie, favoriseront la coopération arabe dans le domaine des transports.
Selon les explications du directeur du port, le dossier de l’adjudication sera prêt le mois prochain. L’appel d’offres sera lancé le même mois. M. Baroudi a indiqué que les études ont reposé sur une série de statistiques et de tests. L’une d’elles porte sur les risques sismiques et elle a été effectuée par un spécialiste français afin qu’elle serve de base pour les travaux de construction, a-t-il expliqué, précisant que la nature du sable de la rade a été examinée afin de tester sa capacité de supporter de lourds navires.