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Les morts ont été enterrés hors du camp et le calme est revenu Un « pacte d’honneur » sauve provisoirement Aïn el-Héloué du chaos

À Aïn el-Héloué, les morts sont désormais enterrés, mais pas la hache de guerre. Malgré la conclusion d’un « pacte d’honneur », censé régir les rapports entre les factions rivales, chacune campe sur ses positions, en attendant le prochain round. Mais hier, le camp a commencé à retrouver une vie normale et une commission spéciale a été chargée de veiller à l’application du cessez-le feu, en vérifiant qu’il n’y a plus d’éléments armés.
La raison a fini par l’emporter. Aussi bien le Fateh que les groupes islamistes de Osbet el-Ansar et Osbet el-Nour ont compris qu’ils ne pouvaient remporter une victoire éclatante et, mardi tard dans la nuit, ils ont fini par signer un « pacte d’honneur » qui prohibe les combats fratricides et exige le retrait des élements armés des rues. Les diverses factions se sont aussi entendues pour enterrer les huit victimes des derniers affrontements hors du camp, afin d’éviter de nouvelles frictions dans une atmosphère encore survoltée et, dans la soirée, une commission spéciale a circulé dans les ruelles du camp pour vérifier l’application de l’accord.
Le « pacte d’honneur » prévoit une consolidation du cessez-le feu, la disparition de toutes les apparences armées, la redynamisation de la commission de sécurité, formée de représentants de toutes les organisations palestiniennes présentes dans le camp, la préservation des bonnes relations avec l’environnement libanais, l’adoption d’un ton apaisant et rassembleur et le rappel du refus de l’implantation.
Ce pacte a commencé à porter ses fruits, puisque la journée d’hier a été calme, à Aïn el-Héloué. Petit à petit, les échoppes ont rouvert leurs portes et les habitants ont recommencé à vaquer à leurs occupations habituelles. Les écoles ont annoncé qu’elles reprendraient les classes ce matin, de même que les institutions de l’Unrwa, qui avaient fermé depuis samedi dernier.
Par contre, le barrage de l’armée à l’entrée du camp a renforcé les mesures de contrôle des passants, pour éviter l’entrée d’éléments perturbateurs ou de renforts armés. C’est dire que l’accord conclu est loin d’être tout à fait crédible. Les jours prochains diront s’il tiendra ou si, au contraire, les affrontements reprendront. Ce que personne ne souhaite d’ailleurs, et surtout pas les habitants du camp.
Mais qui tient compte de leurs souhaits ?
À Aïn el-Héloué, les morts sont désormais enterrés, mais pas la hache de guerre. Malgré la conclusion d’un « pacte d’honneur », censé régir les rapports entre les factions rivales, chacune campe sur ses positions, en attendant le prochain round. Mais hier, le camp a commencé à retrouver une vie normale et une commission spéciale a été chargée de veiller à...