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Actualités

S.O.S. mécaniciens

Une frénésie de fin du monde. Désarticulés, déglingués, les automates gesticulent dans tous les sens. Ils s’agitent comme des vierges folles qui, voyant déferler l’apocalypse, ne veulent pas mourir candides et se jettent dans les bras du premier voyou venu. Alors que le pays ploie sous trente milliards de dette et crie famine, alors que la région subit une dure mutation, écoutez-les s’invectiver, regardez-les s’étriper à l’Ouest. Admirez le talent de ces lanceurs de cailloux qui habitent des maisons de verre et se rient de l’effet boomerang. Pourquoi tous ces matchs de catch entre puissants de tout rang, qui s’entre-accusent de concussion ou encore, c’est le plus drôle, de querellite chronique pénalisante pour l’économie ? Par élévation morale, par souci du bien public ? Ne ferraillent-ils pas plutôt dans la perspective, lointaine et peut-être même douteuse, de la présidentielle puis des législatives ? Que voit-on en effet ? Un candidat potentiel qui s’empoigne d’entrée de jeu avec le président du Conseil, un autre qui a une prise de bec avec le régime. Puis trois élus d’une même région qui se crêpent le chignon, en saisissant à tour de rôle le parquet, pour plonger, en même temps qu’un pilier du pouvoir, dans le labyrinthe comptable tordu, tortueux, du service mécanique.
De l’autre côté, à l’Est, Pinocchio, débranché, s’affale inerte par terre. On peut juste l’entendre murmurer que c’est la faute au pouvoir si le tuteur risque de s’en aller par l’effet d’une action extérieure, et non grâce à nos officiels. Incroyable mais vrai : le squatter logé, nourri, blanchi se voit reprocher de ne pas expulser son bienfaiteur !
Le tableau médical est simple, mais contrasté. D’un côté des épileptiques que leur parrain devrait calmer un petit peu. De l’autre, des quasi comateux que leurs amis feraient bien de secouer beaucoup. Pour que ce malheureux pays cesse de s’infliger lui-même des raclées. Coup sur coup.
J.I.
Une frénésie de fin du monde. Désarticulés, déglingués, les automates gesticulent dans tous les sens. Ils s’agitent comme des vierges folles qui, voyant déferler l’apocalypse, ne veulent pas mourir candides et se jettent dans les bras du premier voyou venu. Alors que le pays ploie sous trente milliards de dette et crie famine, alors que la région subit une dure mutation,...