Rechercher
Rechercher

Actualités

Présidence de la République - Des « décisions concrètes dans les prochains jours », assurent des sources loyalistes Entre Lahoud et Sfeir, tous les sujets internes et régionaux ont été abordés

Prévue depuis Pâques, c’est-à-dire il y a un peu plus d’un mois, mais à une date indéterminée, la visite effectuée hier à Baabda par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réussi à surprendre les milieux politiques, pourtant particulièrement blasés.
Les deux hommes, rappelle-t-on, s’étaient promis de se revoir, à Baabda, à l’issue de leur tête-à-tête au siège patriarcal, le dimanche de Pâques.
L’entretien d’hier s’est déroulé au bureau du président Lahoud. Il a duré 75 minutes et a été suivi d’un déjeuner auquel ont également été conviés le vicaire patriarcal maronite Roland Aboujaoudé ainsi que le père Michel Awit.
De source proche de Baabda, on note que l’importance de la rencontre tient en partie au rapprochement qui s’est effectué entre Bkerké et Damas, depuis la dernière rencontre entre le président Lahoud et le patriarche maronite, ainsi qu’aux bouleversements régionaux découlant de l’opération anglo-américaine contre l’Irak.
Toutefois, sur le plan interne, c’est la grande déception de la formation d’un nouveau gouvernement qui constitue le fait marquant de la période séparant les deux rencontres, a affirmé une source fiable.
Selon cet observateur, la réunion pourrait avoir donné l’occasion au patriarche maronite d’exprimer son point de vue à ce sujet, et en particulier de déplorer « l’occasion manquée » d’élargir la représentativité du cabinet et d’engager un processus pouvant conduire à la formation du véritable gouvernement d’entente nationale prévu par l’accord de Taëf. Un gouvernement qui, selon Bkerké, n’a pas encore vu le jour.
La nouvelle équipe ressemble trop à un prolongement de la précédente, selon le patriarche maronite, qui aurait formulé cette remarque d’une façon tout à fait objective, sans l’accompagner de la moindre demande.
De source proche de Baabda, on a noté que la rencontre d’hier survient après une prise de position récente dans laquelle le président Lahoud s’est dit favorable à « une interaction positive et objective entre l’opposition et les loyalistes », assurant qu’« il n’hésitera pas à consolider les rangs internes avec la collaboration de toutes les parties concernées sur la scène locale ».
De même source, on assure que les deux hommes ont passé en revue « tous les sujets internes et régionaux » et que leur rencontre se traduira « au cours des prochains jours par des prises de position et des décisions concrètes ».

Indications
De rares indications directes qui ont pu être obtenues au sujet de la rencontre, qui a duré plus de deux heures trente, on affirmait hier qu’elle a été « très bonne, très positive et marquée par une concordance de vues » au sujet des dossiers régionaux et de certains dossiers internes : les rapports qui se sont instaurés entre les différentes fractions politiques, après la formation du gouvernement, l’état de la sécurité et les réseaux terroristes, la situation sociale et économique, etc.
Selon les indications fournies, des exposés faits de part et d’autre, deux points peuvent être dégagés : la nécessaire unité des rangs, au vu de la gravité de l’heure, et l’importance de mettre en avant la formule libanaise de coexistence comme modèle possible pour d’autres sociétés pluralistes, en encourageant les initiatives concrètes visant à concrétiser l’unité nationale.
Dans les milieux de Baabda, on évoquait la nécessité de « faire fructifier » l’unité nationale qui s’est réalisée à la veille de la guerre contre l’Irak, et d’éliminer tout ce qui est de nature à porter atteinte à l’entente interne, seule garante de la stabilité interne.
Par ailleurs, le président Lahoud a rapporté au patriarche Sfeir certains détails de son entretien avec le secrétaire d’État Colin Powell, tandis que le chef de l’Église maronite exposait la portée du synode patriarcal maronite qui s’ouvre début juin au Liban.
Prévue depuis Pâques, c’est-à-dire il y a un peu plus d’un mois, mais à une date indéterminée, la visite effectuée hier à Baabda par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réussi à surprendre les milieux politiques, pourtant particulièrement blasés.Les deux hommes, rappelle-t-on, s’étaient promis de se revoir, à Baabda, à l’issue de leur...