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Éducation - Remise des diplômes à la promotion 2003 Le Collège Melkart célèbre l’« Espoir des lendemains » (photo)

La remise des diplômes aux classes terminales du Collège Melkart a eu lieu le samedi 17 mai à l’hôtel Phoenicia, sous le parrainage du député du Liban-Nord, Boutros Harb, absent pour cause de deuil.
Après le mot d’ouverture de la maîtresse de cérémonie, Yousra Rahmé, c’était le tour, particulièrement émouvant, de quelques-uns des membres de la promotion 2003, baptisée pour l’occasion « Espoir des lendemains ». Chacun des jeunes intervenants a essayé d’être à la hauteur de cette devise. Pour Rita Khoury (terminale S), le Collège Melkart a su donner à ses élèves ce dont ils avaient besoin « pour réaliser leurs rêves », et s’ils sont sûrs aujourd’hui de leurs capacités, c’est parce que leur collège « n’a cessé d’y croire ». Soulignant que « si nous nous lançons à poings fermés dans la vie, c’est que notre collège nous a préparés à la bataille ». Quant à son camarade de terminale ES, Wissam Abi Saleh, il s’est excusé, au nom de toute la promotion, de « n’avoir pu trouver dans le dictionnaire qu’un seul et unique mot », capable d’exprimer l’estime et la gratitude qu’ils ressentent envers leurs professeurs ainsi que l’affection qu’ils éprouvent « pour chacun d’entre eux ». Le mot, c’est « merci ».
Autre moment fort de la soirée, l’hommage de la promotion, par la voix de Rony Rizk Maalouf (terminale S), à une de leurs anciennes professeurs, Huguette Féghali, assassinée avec sept autres personnes dans la tuerie de l’an dernier à l’Unesco. Un hommage et un salut à la vivacité et la joie de vivre de cette femme « qui s’est sacrifiée pour la vocation en laquelle elle croyait profondément ». Quant au mot des anciens du Collège Melkart, il a été lu par Maya-Tonia el-Fakhry, qui a rappelé aux jeunes bacheliers que leur avenir « est plein de promesses parce que, malgré les guerres, les menaces, les violences et les crises en tout genre », des femmes et des hommes ont accepté de défendre les « contre-courants régénérateurs » chers à Edgar Morin : l’écologie, la meilleure qualité de vie, une vie vouée à l’amour, une vie qui résiste à la consommation outrancière, à la tyrannie de l’argent, et qui défend les droits de l’enfant et ceux de la femme.
Quant à la présidente du comité des enseignants, Samia Kallas, elle a disséqué le rôle des professeurs en rendant elle aussi hommage à Huguette Féghali. Elle a évoqué les deux défis que le collège s’était lancés cette année – avoir foi dans le mérite des bacheliers et soutenir, quelles que soient les circonstances, la primauté de la vie sur la mort –, en appelant ensuite les jeunes filles et les jeunes gens à ne jamais oublier leur pays. « C’est de vous dont il a le plus besoin », leur a-t-elle martelé. Karl Kasparian, le préfet du cycle secondaire, a émis pour sa part un bien beau souhait : que ses désormais anciens élèves se saisissent eux-mêmes des commandes, qu’ils se fixent « un grand but », qu’ils dirigent leur vie avec courage et obstination, tout en se laissant guider « par la providence, par un cœur et un esprit ouverts au dialogue, à la tolérance et à l’amitié ».
Fawzi Makhoul, le directeur académique, a d’abord cité la fondatrice du collège Melkart, Laudy Mitri – « Soyons à l’écoute de nos enfants » –, réitérant ensuite sa volonté de voir le collège devenir « un établissement pilote, constamment attaché à une formation humaniste, biculturelle, solide, profonde, ouverte et enrichissante ». Il a ensuite exhorté le corps enseignant à communiquer aux élèves « cette curiosité intellectuelle et cet esprit critique qui caractérisent l’homme et la femme d’aujourd’hui, ainsi que cette soif de connaissances qui leur est indispensable ». En émettant l’espoir de voir un jour le Liban « sortir de sa léthargie dans le domaine de l’éducation, apprendre à être à l’écoute des enfants, assurer l’avenir et ouvrir plus d’horizons aux jeunes », en un mot, être « fier » d’eux.
Enfin, la directrice du Collège Melkart, Angèle Moussallem, s’est d’abord adressée aux parents d’élèves en saluant leurs efforts sans cesse redoublés pour assurer la meilleure éducation familiale à leurs enfants, « en ces temps de grèves, de combats, de catastrophes et de massacres ». Et à l’ « espoir des lendemains », à ses « petits », elle les a mis en garde : que tout ce qui brille n’est pas or, et qu’il s’agit pour eux de prendre la pente ascendante et de craindre la chute. « Soyez patients mais pas sournois, soyez calmes et bons, acceptez ce qui advient dans votre vie, considérez que c’est quelque chose de bien, dans un monde qui a perdu le sens des valeurs », a-t-elle martelé en rappelant, elle aussi, que le pays a besoin de ses jeunes et en mettant l’accent sur la dimension humaniste, sociale, morale et pédagogique du Collège Melkart.
La remise des diplômes aux classes terminales du Collège Melkart a eu lieu le samedi 17 mai à l’hôtel Phoenicia, sous le parrainage du député du Liban-Nord, Boutros Harb, absent pour cause de deuil.Après le mot d’ouverture de la maîtresse de cérémonie, Yousra Rahmé, c’était le tour, particulièrement émouvant, de quelques-uns des membres de la promotion 2003,...