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Vie estudiantine - Une journée placée sous le signe de l’ouverture Hommage des étudiants de l’USJ à Moussa Sadr

Les étudiants du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin) ont rendu hier hommage à la mémoire de l’imam Moussa Sadr, fondateur du Conseil supérieur chiite, dans le cadre des journées dédiées aux grandes personnalités qui ont marqué le Liban contemporain.
Après Camille Chamoun, Béchir Gemayel et Kamal Joumblatt, c’est l’image de Moussa Sadr que les étudiants ont voulu faire revivre tout au long d’une journée, qui a été placée sous le signe de l’ouverture politique et culturelle. Une volonté d’ouverture que les étudiants de l’USJ n’ont pas toujours exprimée, dans la mesure où ils appartiennent généralement à des courants politiques assez éloignés de la pensée de l’imam.
La journée a débuté par une exposition de photos retraçant le parcours de Moussa Sadr, dont la présence sur la scène politique dans les années 60-70 a incontestablement marqué le cours des événements. Par ailleurs, une vente de livres sur l’imam, disparu en 1978 avec deux de ses compagnons lors d’un voyage en Libye et dans des circonstances toujours mystérieuses, a été organisée sur le campus.
Préparé en collaboration avec le Centre d’études et de recherche de l’imam Sadr, l’événement a été clôturé par une conférence de M. Sassine Assaf, professeur de lettres à l’Université libanaise, sur la pensée de l’imam, en présence notamment de la sœur du disparu, Rabab Sadr, de son fils Sadreddine Sadr, de l’ancien bâtonnier Antoine Klimos et de l’ancien député Mahmoud Ammar.
Prenant la parole au nom de l’amicale estudiantine, Hanna Chalhoub, étudiant en troisième année de droit, a rendu un vibrant hommage à la mémoire de Moussa Sadr, qui représentait « un symbole de l’indépendance et de l’unité du Liban ». « Il constituait également un symbole de lutte pour le dialogue et l’ouverture, dans lesquels nous croyons fermement en tant qu’étudiants de l’USJ », a-t-il indiqué. Au nom des étudiants, Ali el-Maoula, étudiant en 1re année de droit, a évoqué la pensée de l’imam Sadr, selon laquelle « la richesse du Liban se trouve dans ses ressources humaines qu’il convient de conserver à tout prix ».
De son côté, M. Assaf s’est lancé dans une analyse de la pensée de l’imam disparu, laquelle gravite, selon lui, autour de trois notions principales : l’unité nationale et ses corollaires, la justice sociale et la participation politique. « Pas d’unité nationale sans justice sociale et participation politique », a-t-il repris, citant Sadr. M. Assaf a ensuite expliqué comment l’imam refusait tout favoritisme confessionnel, prônant l’égalité entre toutes les communautés au sein de la nation libanaise. La religion occupait aussi une place centrale dans la pensée de Moussa Sadr, a-t-il ajouté, puisque ce dernier concevait le Liban comme espace d’interaction entre l’islam et le christianisme, et donc comme porteur d’un message culturel à diffuser dans le monde entier. M. Assaf a enfin rappelé que l’imam n’avait jamais ressenti une quelconque contradiction entre son nationalisme libanais et sa religion ou son attachement à l’identité arabe.

Samer GHAMROUN
Étudiant en droit à l’USJ
Les étudiants du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin) ont rendu hier hommage à la mémoire de l’imam Moussa Sadr, fondateur du Conseil supérieur chiite, dans le cadre des journées dédiées aux grandes personnalités qui ont marqué le Liban contemporain.Après Camille Chamoun, Béchir Gemayel et Kamal Joumblatt, c’est l’image de...