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Santé - Le ministère conseille à la population d’éviter les Philippines SRAS : le Liban n’est pas touché, mais n’est pas plus protégé que d’autres pays

Le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, a annoncé hier que l’épidémie de pneumonie atypique (SRAS) n’a pas atteint le Liban, mais a mis en garde contre cette éventualité. Le Liban n’est pas plus protégé qu’un autre pays, a-t-il dit, réclamant la coopération de la population et la déclaration de tout cas suspect. « Tout voyageur en provenance d’un pays où sévirait l’épidémie devrait se déclarer au ministère de la Santé ou être déclaré », a demandé le ministre, qui a qualifié de « crime contre la société » toute tentative de cacher aux autorités un cas de pneumonie atypique.
Se faisant l’écho des spécialistes de la question, M. Frangié a affirmé que l’épidémie pourrait être en recul durant l’été, formulant l’espoir qu’elle puisse être maîtrisée durant les deux prochains mois.
Les hôpitaux libanais ont été équipés pour traiter cette maladie, a assuré M. Frangié, soulignant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas inscrit les Philippines sur la liste des pays sous quarantaine, et que le Liban ne peut donc interdire à quiconque de se rendre dans ce pays. « Mais nous conseillons aux Libanais de s’en abstenir dans les circonstances présentes », a-t-il dit.
Ces affirmations ont été tenues par le ministre de la Santé dans le cadre d’une conférence de presse à son bureau consacrée au SRAS et aux mesures adoptées par son département à cet égard. Le président de la commission de la Santé, le Dr Atef Majdalani, le représentant au Liban de l’OMS, le Dr Habib Otaïri, le président de l’Ordre des médecins, le Dr Mahmoud Choucair, le président du syndicat des hôpitaux privés, le Dr Sleimane Haroun, le président de l’association pour les maladies épidémiques, le Dr Abdel Rahman Bizri, le médecin spécialiste des maladies microbiennes, le Dr Jacques Mokhbat, et la directrice du laboratoire central, le Dr Wanda Barakat, ont notamment assisté à cette importante réunion.
Au cours de sa conférence de presse, M. Frangié a fait brièvement le point des efforts, encore inaboutis, pour maîtriser cette épidémie et trouver une réplique au coronavirus. Il a annoncé qu’il n’existe au Liban aucun cas de SRAS, en dépit des cris d’alarme qui s’élèvent, de temps à autre, parmi la population.
Partant du fait que la prévention est le meilleur remède, le ministère de la Santé fait son devoir, notamment à l’aéroport, a poursuivi le ministre. « Mais le ministère ne peut rien sans la coopération de la population, et nous devons être informés de la présence au Liban de tout voyageur qui pourrait être porteur du virus », a-t-il précisé.
« En ce qui concerne les Philippines, d’où débarquent 500 voyageurs par semaine, nous devons faire preuve de prudence. L’OMS n’a pas interdit le voyage aux Philippines, mais nous conseillons aux Libanais d’éviter ce pays dans la mesure du possible », a dit M. Frangié.
Une période de précaution de deux mois a été réclamée par le ministre à cet égard, des spécialistes ayant annoncé que la maladie pourrait reculer d’ici là.
Au sujet des voyageurs en provenance des Philippines, a précisé M. Frangié, la Sûreté générale a mis en application des mesures pour ceux qui en proviennent directement. « Nous conseillons par ailleurs à ces voyageurs de faire escale dans un pays tiers pour une durée de vingt jours au moins. »
M. Frangié a annoncé que les hôpitaux ont pris leurs dispositions pour accueillir des cas de pneumonie atypique, soulignant que « ceux qui cacheraient un cas pareil aux autorités perpétreraient un crime contre la société ». « Le Liban est exposé au SRAS comme tous les autres pays, et le ministère de la Santé déclarera éventuellement le cas qui y serait enregistré », a insisté M. Frangié.
Pour sa part, le représentant de l’OMS, le Dr Habib Otaïri, a remercié le ministre de la Santé pour la coopération dont son département fait preuve, notamment au niveau de l’AIB. « Il n’existe pas de cas de SRAS au Liban, mais nous devons agir rapidement et être stricts, car cette maladie s’étend rapidement et a atteint dix pays en deux semaines », a-t-il prévenu.

Directives
Par ailleurs, des communiqués et des formulaires contenant des directives précises pour lutter contre l’épidémie ont été mis au point et distribués.
En vertu de ces dispositions, un service de quarantaine a été instauré à l’AIB, ou des communiqués d’orientation seront distribués et une fiche d’identification distribuée.
Les formulaires ont été distribués à toutes les compagnies d’aviation desservant des pays infectés par le virus, en vue d’un recensement de tous les voyageurs en provenance directe ou en transit de ces pays. Au cas où un voyageur en provenance d’un pays contaminé se trouve à bord, il devra faire l’objet d’une quarantaine spéciale, et des toilettes spéciales lui seront réservées. Tous les passagers de l’appareil devront alors remplir le formulaire demandé, et des mesures spéciales de quarantaine seront appliquées à terre. À l’arrivée de l’appareil, les voyageurs seront guidés vers le département de quarantaine préparé à cet effet. Là, ils devront prendre leur température et recevoir les orientations nécessaires, remplir un formulaire d’identification, fournir un numéro de téléphone où on pourra les contacter et porter un masque.
Une fois en ville, les personnes concernées devront se surveiller pour une période de dix jours suivant leur arrivée au Liban (la durée d’incubation du coronavirus) et surveiller leur température deux fois par jour. Dans le cas d’une élévation de température supérieure à 38 degrés, il leur faudra entrer en contact téléphonique avec leur médecin et en informer immédiatement le ministère de la Santé (01/614194-5-6), mettre un masque pour empêcher le virus de se propager à autrui (le virus se transmet par la toux, l’éternuement, le souffle ou en touchant des objets contaminés), se laver les mains souvent chaque fois qu’ils éternuent ou toussent, mettre en veilleuse leurs activités durant une dizaine de jours en s’abstenant de se rendre au travail ou à l’école ou dans les endroits publics, ne pas partager leurs serviettes ou objets personnels, nettoyer toute surface pouvant être contaminée.
Aux porteurs de fiches d’identification, il est recommandé de se mettre en contact avec un médecin si les symptômes du SRAS se manifestent (fièvre, difficultés respiratoires, toux), après une période d’incubation de dix jours environ. La fiche recommande aussi au médecin qui examinerait le patient de prendre contact avec l’unité d’observation des maladies épidémiques au ministère, au numéro suivant : 01/614194.
Aux médecins enfin, des formulaires spéciaux vont être distribués afin de permettre au ministère de la Santé de suivre de près la situation.
Le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, a annoncé hier que l’épidémie de pneumonie atypique (SRAS) n’a pas atteint le Liban, mais a mis en garde contre cette éventualité. Le Liban n’est pas plus protégé qu’un autre pays, a-t-il dit, réclamant la coopération de la population et la déclaration de tout cas suspect. « Tout voyageur en provenance d’un pays où...