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Situation régionale - « Nous rejetons l’équilibre de la dissuasion », souligne le ministre des AE p.i. Beyrouth intensifie ses contacts avec Damas après le raid israélien contre la Syrie(photo)

Les autorités libanaises et syriennes ont intensifié leurs contacts au cours des dernières heures pour coordonner leurs positions concernant l’agression israélienne perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche en territoire syrien. Selon des sources officielles, le président de la République, le général Émile Lahoud, a suivi de près les réactions étrangères à cette attaque ainsi que les concertations en cours au sein du Conseil de sécurité suite à la plainte déposée par Damas.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères p.i. Michel Samaha a estimé que l’attaque israélienne contre la Syrie constituait aussi une agression contre le territoire et la souveraineté du Liban. Affirmant que l’État hébreu a également violé l’accord d’armistice conclu avec Damas en 1974, M. Samaha a mis en garde contre une escalade dans la région, avant d’ajouter : « Nous n’admettons que les résolutions internationales pour arbitrer le conflit qui oppose la Syrie et le Liban à Israël. » Il a souligné en revanche que « l’équilibre de la dissuasion » n’est pas une option. Rappelons que Beyrouth avait porté plainte contre l’État hébreu auprès du Conseil de sécurité à la suite du survol par l’aviation israélienne de son territoire pour aller frapper un objectif en territoire syrien.
Certains observateurs s’étonnent à ce propos du fait que le gouvernement ait attendu cette agression pour solliciter l’arbitrage du Conseil de sécurité. En effet, les avions israéliens n’ont jamais cessé de violer l’espace aérien libanais – ces dernières années en particulier – sans que Beyrouth n’ait jugé bon d’alerter l’autorité onusienne.
Quoi qu’il en soit, M. Samaha a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le représentant personnel de Kofi Annan au Liban, Staffan de Mistura, qui a déclaré : « Le secrétaire général a vigoureusement condamné la frappe israélienne et s’inquiète d’une détérioration de la situation au Moyen-Orient. » Il a poursuivi : « J’ai dit au ministre Samaha combien il est important que la Syrie et le Liban aient eu recours au Conseil de sécurité pour débattre de la question et traiter le problème. »
Prenant la parole à son tour, le chef de la diplomatie p.i. a notamment déclaré : « Israël a violé l’accord d’armistice conclu avec la Syrie en 1974. Pour ce faire, il a violé de surcroît la ligne bleue et l’espace aérien libanais. »
À la question de savoir quelle serait la position du Liban si les États-Unis décidaient d’opposer leur veto aux deux plaintes libanaise et syrienne, M. Samaha a répondu : « Nous effectuons des contacts avec les pays membres du Conseil de sécurité, et le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid est aujourd’hui en Russie, membre de ce Conseil. De son côté, le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est entretenu au téléphone avec le président français Jacques Chirac. » Faisant aussi état de contacts entrepris avec les autorités syriennes et avec les responsables de la Ligue arabe, le ministre a conclu : « Nous espérons ainsi que nous parviendrons, par le biais des Nations unies, à dissuader Israël de perpétrer une autre agression. » En réponse à une question concernant la réaction du Liban si l’intervention de l’Onu devait se solder par un échec, il a estimé qu’il était préférable d’attendre le résultat de la démarche entreprise auprès du Conseil de sécurité avant de songer à d’autres alternatives.
Les autorités libanaises et syriennes ont intensifié leurs contacts au cours des dernières heures pour coordonner leurs positions concernant l’agression israélienne perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche en territoire syrien. Selon des sources officielles, le président de la République, le général Émile Lahoud, a suivi de près les réactions étrangères à cette...