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VIE POLITIQUE - Des guerres politiciennes sont menées en coulisses Hariri n’a pas l’intention de démissionner, disent ses proches (photo)

Sur le plan politique, rien apparemment ne va plus. Non seulement le gouvernement n’a pas pu, à cause des tiraillements entre les pôles du pouvoir, présenter un projet de budget reflétant sa politique financière, qui était censée s’inscrire dans le prolongement des engagements pris à Paris II, mais une guerre politicienne continue d’être menée en coulisses. Ce serait elle qui aurait fait dire au président de la Chambre, Nabih Berry, mercredi dernier, qu’« il n’y a pas de crise de gouvernement au Liban mais une crise de pouvoir ».
Ainsi, dans les milieux proches du chef du gouvernement, on accuse ses détracteurs de propager des rumeurs selon lesquelles le président du Conseil est sur le point de présenter sa démission. « Ceux qui veulent que Rafic Hariri quitte la vie politique locale tentent de mettre ses nerfs à rude épreuve. Mais il n’a pas l’intention de démissionner », a indiqué hier une source du bloc parlementaire du chef du gouvernement, dans une déclaration à l’agence Akhbar Loubnane.
Selon cette même source, M. Hariri fait l’objet d’un harcèlement. « Mais en dépit des contrariétés auxquelles il est soumis, il ne se désistera pas de ses fonctions et poursuivra son action en tant que chef du gouvernement, conformément à la Constitution. »
Le Premier ministre se garde, lui, de commenter les rumeurs sur sa démission.
En soirée, il a passé en revue avec l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, les résultats de sa visite à Paris où il avait eu un entretien avec le président français, Jacques Chirac.
Dans une déclaration à la presse à sa sortie de Koraytem, M. Lecourtier a affirmé avoir discuté avec le chef du gouvernement de la situation régionale, qui n’est pas, selon lui, rassurante. Le diplomate a jugé nécessaire de renforcer le dialogue entre l’Europe et les pays arabes, et notamment le Liban, « dans la mesure où le dialogue avec ce pays est plus facile puisqu’il est le plus proche de nous ».
Plus tôt dans la journée, M. Hariri avait assisté à la cérémonie organisée pour célébrer la pose de la première pierre de la mosquée al-Amine, au centre-ville, en présence du mufti de la République, Mohammed Rachid Kabbani, de M. Sélim Hoss, des députés de la capitale, du président et des membres du conseil municipal, ainsi que de plusieurs autres personnalités.
Dans son allocution, M. Hariri a souligné que la construction de la mosquée fait partie du processus d’édification de la capitale, rappelant que les Beyrouthins parlent depuis cinquante ans de ce projet, qui sera achevé dans trois ans, selon les explications du mufti de la République.
Au terme de la cérémonie, cheikh Kabbani a tenu à procéder lui-même à la première coulée de béton, suivi par M. Hariri.
Sur le plan politique, rien apparemment ne va plus. Non seulement le gouvernement n’a pas pu, à cause des tiraillements entre les pôles du pouvoir, présenter un projet de budget reflétant sa politique financière, qui était censée s’inscrire dans le prolongement des engagements pris à Paris II, mais une guerre politicienne continue d’être menée en coulisses. Ce serait...