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Justice - « Ils ont entamé seuls la procédure, qu’ils la poursuivent seuls », affirme le général en exil à « L’Orient-Le Jour » Mandat d’arrêt contre Aoun s’il ne répond pas aux convocations du juge d’instruction

Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a fixé hier au 14 octobre la deuxième audience dans le procès Aoun, convoquant une nouvelle fois l’ancien chef du gouvernement de transition, par le truchement du ministère libanais des Affaires étrangères, à se présenter à la séance pour interrogatoire.
La première audience devait en principe se dérouler hier, mais le général Michel Aoun n’a pas été notifié à son lieu de résidence à Paris puisqu’il se trouve actuellement à Washington. Le palais Bustros a indiqué au juge Madi que l’ambassade du Liban avait envoyé un huissier pour notifier le général Aoun à Paris, mais que ce dernier ne se trouvait pas à son domicile.
Le juge Madi a décidé de notifier le général Aoun par affichage au cas où il ne se trouverait pas à son domicile la prochaine fois. Dans tous les cas, si le général Aoun n’assiste pas à la séance prévue pour le 14 octobre, le juge d’instruction émettra un mandat d’arrêt à son encontre, considérant qu’il aura été notifié (par affichage tout au plus) conformément à la loi.
Selon certaines sources judiciaires, la notification du général Aoun n’a pas été faite conformément à la loi. En effet, l’huissier aurait dû se présenter à la porte de l’appartement du général Aoun et demander des éclaircissements à la personne qui s’y trouvait, et non pas s’adresser au concierge de l’immeuble où réside le général, ce qui a été le cas.
Ces mêmes sources ont ajouté que la question de la notification de Michel Aoun se fera désormais par affichage s’il s’avère qu’il se trouve hors de chez lui au moment même ou qu’il réside ailleurs.
Par ailleurs, selon certaines sources judiciaires, les articles 148 et 149 du nouveau code de procédure pénale ont aboli la question de la proximité des dates des audiences, ce qui explique qu’une nouvelle séance a été fixée seulement onze jours après la première.

Aoun : « Des mesures
arbitraires »
Contacté par L’Orient-Le Jour, le général Aoun, qui se trouve actuellement à Washington, a qualifié les mesures prises contre lui d’« arbitraires ». « Cela ne vaut même pas la peine d’en parler du point de vue du droit. D’ailleurs, à quoi devrais-je m’attendre de la part d’un pouvoir qui a toujours violé mes droits ? » s’est-il interrogé, en précisant que « cela fait quatorze ans que l’agression se poursuit » contre lui « par le biais de ce dossier truqué ». « Pourquoi les juges ont-ils toujours refusé de se saisir du dossier ? » s’est-il demandé. Et si un mandat d’arrêt à son encontre venait à être lancé au cas où il n’assisterait pas à l’audience du 14 octobre ? « Je ne me sens pas concerné, a affirmé le général Aoun. Ils ont entamé leur action unilatéralement, qu’ils la poursuivent seuls. De toute manière, ils n’ont jamais respecté mes droits. Qu’est-il advenu de l’enquête supplémentaire que le Premier ministre avait promise sur mon dossier ? Pourquoi n’ont-ils pas osé en rendre publics les résultats ? »
Et de conclure : « Je considère qu’il s’agit d’une agression du gouvernement libanais, auquel je fais assumer la responsabilité de cette affaire. »
Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a fixé hier au 14 octobre la deuxième audience dans le procès Aoun, convoquant une nouvelle fois l’ancien chef du gouvernement de transition, par le truchement du ministère libanais des Affaires étrangères, à se présenter à la séance pour interrogatoire. La première audience devait en principe se dérouler hier, mais...