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Conférence - Mammographie à 40 000 LL tout au long du mois d’octobre Cancer du sein, le dépistage précoce sauve la vie

Une femme sur huit au monde risque de développer, à une certaine période de sa vie, un cancer au sein. Une proportion effrayante, certes. Mais la prévention est simple et la guérison garantie, (au moins dans 90 % des cas), si la tumeur est dépistée tôt. Pour sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé, consacrent pour la deuxième année consécutive le mois d’octobre à une campagne nationale pour la prévention du cancer du sein.
Le coup d’envoi de la campagne, baptisée pour la deuxième année « Un dépistage précoce sauve les vies », a été donnée hier à l’hôtel Phoenicia Inter-Continental. Étaient présents notamment le Dr Albert Joukhadar, représentant le ministre de la Santé, M. Habib Latiri, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Liban, les Drs Salim Adib, directeur du Programme des maladies non transmissibles établi conjointement entre le ministère de la Santé et l’OMS, Ghazi Nsouli, président de la Société libanaise d’oncologie médicale, Mahmoud Choucair, président de l’Ordre des médecins, ainsi que Mme Sahar Itani, directrice des laboratoires Hoffmann-Laroche – branche du Liban – et M. Eddie Azzam, directeur de l’agence de publicité H&C Leo Burnett.
« L’année passée, le Programme national des maladies non transmissibles et les laboratoires Hoffmann-Laroche ont collaboré pour organiser une campagne essentiellement médiatique et publicitaire, a expliqué le Dr Salim Adib. Lors de mes entretiens avec des radiologues, j’ai constaté que cette campagne avait atteint son but, et qu’une augmentation dans le nombre des mammographies a été notée en cette période. »
« Cette année, la campagne est lancée à une plus grande échelle », a-t-il poursuivi. En fait, elle comprendra, en plus des publicités, des statistiques et des services, ces derniers se traduisant par la possibilité de faire une mammographie au prix réduit de 40 000 LL, dans quelque soixante hôpitaux, dispensaires et centres médicaux, qui collaborent à la campagne (voir L’Orient-Le Jour du mardi 30 septembre).
« Certaines études que nous effectuons dans ce domaine sont déjà achevées, d’autres le seront vers la fin du mois d’octobre, a ajouté le Dr Adib. Près de 1 200 femmes ont déjà été interrogées sur leur perception de la maladie dans les régions du Akkar, du Batroun, du Chouf, de Tyr et de la Békaa centrale. Les résultats sont en phase d’analyse et feront l’objet d’une publication détaillée ultérieurement. » Et de préciser que le principal but de la campagne de cette année est de toucher un plus grand nombre de femmes. Pour cela, le comité organisateur de la campagne a tenté cette année d’obtenir un prix réduit de la mammographie, d’autant que les études effectuées jusqu’à ce jour montrent que 15 % des femmes ne se font pas examiner pour des raisons financières.

Coopération entre
les différents secteurs
M. Eddie Azzam a, pour sa part, expliqué les procédures suivies pour les spots qui seront diffusés à la radio et à la télévison, ainsi que pour les affiches publicitaires.
Quant à Mme Sahar Itani, elle a exposé les différentes activités qu’englobera la campagne, remerciant à cette occasion tous les organismes et les sociétés qui y participent.
De son côté, le Dr Mahmoud Shoucair a souligné que l’Ordre des médecins est conscient de la nécesité d’exhorter les Libanaises à la prévention et au dépistage précoce. C’est la raison pour laquelle, l’ordre soutient les associations scientifiques spécialisées. « Face aux dangers du cancer du sein, aux coûts exorbitants des traitements et du suivi, et au nombre croissant des cas détectés chaque année, nous nous mobilisons, en tant que membres de l’Ordre des médecins, afin d’informer les élèves, les jeunes et les différentes couches sociales, a-t-il assuré. Par notre participation sérieuse et effective à cette campagne, nous viserons à communiquer la totalité des directives et recommandations à tous les collègues, aux associations scientifiques et aux comités médicaux afin de généraliser les résultats. »
M. Habib Latiri, quant à lui, s’est déclaré ravi de constater qu’une coopération efficace s’est établie entre les agences officielles, les établissements privés et les organisations non gouvernementales actives dans la société libanaise. « L’OMS continue à déployer des efforts dans le contrôle et la prévention du cancer sous toutes ses formes, a-t-il ajouté. Elle a consacré à cet égard une large part du Programme national des maladies non transmissibles. En plus de sa participation à cette campagne, ce programme vise à créer un registre national du cancer et à établir un plan national pour lutter contre ce mal. » Cette lutte se traduit notamment par une coopération avec ce programme national contre le tabagisme, qui vise à limiter les effets néfastes de cette « mauvaise habitude », qui constitue l’une des causes essentielles du cancer.
Et de conclure : « Le dépistage précoce du cancer du sein sauve des vies. Cette idée devrait être répandue, non seulement durant le mois d’octobre, mais tout au long de l’année. Ainsi, nous atteindrons notre but essentiel, qui consiste à diagnostiquer la tumeur à un stade précoce et non à un stade avancé qui met la vie de la patiente en danger. Le cancer du sein est une maladie bénigne si elle est dépistée tôt. Nous bénéficions de tous les moyens techniques pour le faire. »
Prenant la parole en dernier, le Dr Albert Joukhadar, qui s’est exprimé au nom du ministre Frangié, a précisé que cette année, la campagne ne se limitera pas à l’information et à la publicité, mais englobera aussi le dépistage précoce, le contrôle qualitatif et la collecte d’informations statistiques.
« La campagne se distingue surtout par le fait que l’on prend en considération la situation économique libanaise et les caractéristiques de notre société », a-t-il souligné, assurant que la santé publique est une entité indivisible.
« Y a-t-il un plus grand triomphe que celui de dépister un cancer du sein à ses tous premiers débuts, avant qu’il ne laisse des traces dévastatrices sur la patiente et sa famille ? » s’est demandé le Dr Joukhadar. « Le mur du silence édifié autour de ce cancer est tombé, a-t-il conclu. Tous cherchent désormais à s’informer sur ses symptômes et ont recours au dépistage précoce. Le cancer du sein est devenu une maladie curable. Plus besoin d’en avoir peur. »
N.M.
Une femme sur huit au monde risque de développer, à une certaine période de sa vie, un cancer au sein. Une proportion effrayante, certes. Mais la prévention est simple et la guérison garantie, (au moins dans 90 % des cas), si la tumeur est dépistée tôt. Pour sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, le ministère de la Santé et...