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Universités L’ultime hommage de l’AUB à Edward Saïd (photo)

Edward Saïd faisait partie des rares intellectuels capables de fasciner des étudiants de différentes tendances et sensibilités culturelles et politiques. Aussi sa disparition a-t-elle attristé beaucoup de jeunes en quête d’idéal, d’humanisme et de valeurs universelles, dans un monde mondialisé à outrance.
Avant-hier, ce sont les responsables et les étudiants de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) qui ont rendu un dernier hommage au professeur Saïd, décédé jeudi dernier à New York des suites d’une leucémie chronique lymphoïde.
La cérémonie s’est déroulée en présence du président de l’université, John Waterbury, du vice-président John Bernson, de MM. Samir Makdessi, Samir Khalaf et Nabil Dajjani, du doyen des étudiants Marwan Kesrouani, et du directeur de l’information et des relations publiques Ibrahim Khoury, au même moment où, à New York, Edward Saïd était inhumé.
Dans un message adressé au corps de l’université, le président du « Board of Trustees » de l’université, Richard Debs, a présenté ses condoléances à l’AUB.
M. Debs a évoqué le parcours académique du grand disparu, étudiant à Princeton et à Harvard, puis enseignant en critique littéraire et en littérature comparée à la Columbia University.
Il a également rappelé que Saïd avait plus de vingt ouvrages à son actif, qu’il était musicien et musicologue et qu’il avait toujours défendu haut et fort la cause palestinienne.
Dans un communiqué, M. Waterbury a rendu un vibrant hommage à l’intellectuel américano-palestinien, qu’il a qualifié de « grand penseur, grand Arabe et grand Américain », précisant que l’AUB avait eu le grand privilège de tirer profit de la présence, entre ses murs, d’une intelligence et d’un esprit hors pair durant ces dernières années.
Par ailleurs, des étudiants ont installé sur le campus un portrait de Saïd, surmonté d’un keffieh palestinien. On pouvait lire, écrit en arabe sous le portrait : « Ta pensée restera vivante en nous. » Le drapeau palestinien a été accroché sous le portrait de l’intellectuel disparu. Plusieurs étudiants ont allumé des bougies tout autour du portrait d’Edward Saïd, représentant le professeur au cours d’une de ses conférences.
Il convient de rappeler qu’Edward Saïd avait reçu un doctorat honoris causa de l’université il y a quelques mois. Il avait donné une conférence cette année devant les étudiants de l’AUB.
Edward Saïd faisait partie des rares intellectuels capables de fasciner des étudiants de différentes tendances et sensibilités culturelles et politiques. Aussi sa disparition a-t-elle attristé beaucoup de jeunes en quête d’idéal, d’humanisme et de valeurs universelles, dans un monde mondialisé à outrance. Avant-hier, ce sont les responsables et les étudiants de...