De son côté, intervenant dans le débat, M. Hmayed a rappelé que le train de mesures prises par l’EDL prévoit, à côté du relèvement de la taxes sur le compteur, une diminution de 50 % des tarifs de l’électricité sur les tranches supérieures de consommation.
Mais pour le Renouveau démocratique de Nassib Lahoud, le problème auquel se heurte l’EDL n’est pas financier : il est politique.
Affirmant que les salaires sont gelés depuis des années et que des impôts nouveaux frappent à intervalles réguliers le monde du travail, le Renouveau démocratique a refusé catégoriquement le principe de ces majorations.
Un problème politique
et administratif
« Il est inadmissble de faire endosser la crise économique et la négligence des responsables aux couches populaires et moyennes, a affirmé un communiqué publié par le mouvement. Le problème de l’électricité au Liban n’est ni financier ni économique. Il n’a rien à voir avec le prix du fuel car nos tarifs d’électricité sont les plus élevés du monde et au demeurant, ce n’est pas seulement au Liban que les prix du brut évoluent. Le véritable problème, au Liban, est politique et administratif et découle très simplement du fait que la loi n’est pas appliquée, et que, au contraire, ceux qui violent les règlements et les lois bénéficient parfois de protections politiques. »
Toujours dans le même ordre d’idées, le député Mohammed Yéhya, a affirmé hier que l’addition des taxes et impôts exigés par le gouvernement dépasse désormais le montant du salaire minimum. « Il y a beaucoup de solutions de rechange auxquelles l’État est en mesure de recourir pour compenser ses pertes et pour commencer de mettre fin au gaspillage dont nous avons tous les jours de nouveaux échos, à travers la presse », a affirmé le député. Par ailleurs, après les industriels, ce sont les propriétaires de boulangeries qui se sont élevés contre l’idée d’une augmentation substantielle de l’abonnenent mensuel au compteur. L’idée d’une « augmentation provisoire » avancée par le ministre a été accueillie par des sarcasmes, dans les milieux concernés.
La fédération des boulangers a même menacé, par la voix de son secrétaire général Anis Béchara, de cesser de régler les factures de courant. La colère n’est pas moins perceptible dans les milieux agricoles de la Békaa.
Baabda s’étonne
Dans les milieux loyalistes, on assurait hier que le chef de l’État a été surpris par la décision de majoration des abonnements au compteur, qu’il a apprise comme tout le monde, par la presse. Sans aller jusqu’à reprocher aux responsables concernés cette décision, ou la remettre d’emblée en question, le chef de l’État, assurent ces sources, a décidé de s’informer dès aujourd’hui auprès des responsables concernés des tenants et aboutissants de cette question.
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