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Social Les petits actionnaires de la Coop de Beyrouth repartent en campagne

Les petits actionnaires de la Coopérative de Beyrouth repartent en campagne. Constatant que leur cause n’avance pas assez vite, ils ont décidé de harceler le Conseil des ministres, pour faire reparler d’eux et obtenir un progrès dans l’assainissement de leur société en difficulté.
De quoi s’agit-il au juste ? L’affaire remonte à la fin des années 90. En raison d’un ensemble de fateurs, dont une extension mal étudiée ou peut-être trop ambitieuse de ses branches, d’une gestion maladroite et, pour certains, malhonnête, la Coopérative de Beyrouth s’est effondrée.
Alarmés par une situation qu’ils étaient à même de connaître mieux que les petits actionnaires, certains des gros investisseurs de la coopérative retiraient leurs capitaux, provoquant un défaut de liquidités, un resserrement des livraisons de marchandises et finalement, un assèchement des ventes.
Renflouée par une société saoudienne en novembre 2000, la société de la Coopérative de Beyrouth est gérée depuis pour le compte de cette dernière, sans que les dettes contractées soient honorées. L’accord de gestion est de 20 ans.
« Comment une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel était de 150 millions de dollars, qui était autorisée à importer ses propres articles et était exemptée des taxes municipales et de l’impôt sur le revenu se retrouve-t-elle en difficulté ? » s’interroge en particulier le député Salah Honein, qui a pris fait et cause pour les petits actionnaires. Voilà ce que n’ont pas compris et ne comprennent toujours pas ces derniers, qui s’estiment victimes des manigances des grands investisseurs et réclament justice.
La société d’audit Deloitte and Touche, dont l’expertise a été sollicitée, a fait assumer à l’administration de la coopérative la responsabilités des « erreurs » qui ont abouti à la faillite de la société.
Que veulent donc aujourd’hui les petits actionnaires ? D’abord, selon le député Salah Honein, éviter que la nature de la société change et que la coopérative ne se transforme en une grande surface comme une autre, avec la perte des avantages, notamment fiscaux, dont bénéficie le régime des coopératives. Par contre, les petits actionnaires font campagne pour le gel des intérêts bancaires et le rééchelonnement des dettes, ainsi que pour le dépôt dans un compte spécial des 5,5 % des produits des ventes convenu avec la société d’exploitation saoudienne Ce fonds serait géré sous la supervision d’un scrutateur de comptes nommé par les banques et les commerçants, jusqu’à extinction des dettes.
Les petits actionnaires souhaitent aussi que l’État renonce à ses propres arriérés, l’abandon des poursuites judiciaires engagées par les commerçants, la réhabilitation des branches de la coopérative, de meilleurs ristournes commerciales, une politique de tarifications réduites et des campagnes publicitaires. En somme, redémarrer.
Les petits actionnaires de la Coopérative de Beyrouth repartent en campagne. Constatant que leur cause n’avance pas assez vite, ils ont décidé de harceler le Conseil des ministres, pour faire reparler d’eux et obtenir un progrès dans l’assainissement de leur société en difficulté.De quoi s’agit-il au juste ? L’affaire remonte à la fin des années 90. En raison d’un...