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Vie politique - Le président de la Chambre tente de justifier l’ajournement de la séance d’interpellation Berry réaffirme son soutien au gouvernement

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a fait part hier de son soutien au gouvernement qui, selon lui, s’efforce de « faire bouger les choses », et s’est employé à justifier l’ajournement de la séance d’interpellation du cabinet, initialement prévue ce mardi.
Usant comme à son habitude d’une pléthore d’images et de métaphores, M. Berry, dont le sens de la formule ne se perd jamais, a notamment expliqué que le Parlement ne devrait pas toujours se servir de l’épée et que, parfois, il lui est bon de se contenter d’administrer de l’aspirine au lieu de procéder à des opérations chirurgicales.
Le chef du Parlement s’exprimait devant une délégation de l’Ordre des journalistes, conduite par son président, Melhem Karam.
M. Berry, cité par M. Karam, a commencé par réfuter les affirmations selon lesquelles le rôle du Parlement est marginalisé. « Cette Chambre n’est nullement marginalisée. Si on procèdait à des statistiques, on découvrirait que cette Chambre est la plus généreuse en actes de législation. Elle a, de plus, démontré, depuis 1992, qu’elle était en mesure d’assumer les conséquences des décisions qu’elle prend », a-t-il affirmé.
M. Berry a néanmoins reconnu que sur le plan du contrôle du gouvernement, le Parlement ne jouait pas pleinement son rôle, en expliquant toutefois que cela était rendu nécessaire par le besoin « d’assurer l’équilibre entre les institutions ainsi que celui du pays ».
« Souhaiterait-on que la Chambre contribue à compliquer les problèmes ? Le cas échéant, rien ne serait plus facile. Ainsi, il y a quelques jours, nous avions une séance d’interpellation, au cours de laquelle la question de confiance a été posée. Il nous est possible d’aller de l’avant dans cette affaire, mais pour arriver où exactement » ? s’est-il interrogé.
« Nous essayons, dans la mesure du possible, de jouer notre rôle dans le cadre du jeu institutionnel (...), mais cela ne signifie pas que chaque fois que l’épée est entre vos mains, vous allez nécessairement l’utiliser », a-t-il souligné. « Il nous faut agiter le bâton pour ne pas nous en servir, d’autant que tout le monde sait dans quelle situation se trouve le pays et l’ampleur des différends existants. c’est pourquoi nous devons nous efforcer à réduire ces différends, non pas à en rajouter », a-t-il dit.
« Je crois fermement que le gouvernement précédent était le pire de toute l’histoire du Liban », a poursuivi M. Berry. « D’ailleurs, nous voyons aujourd’hui ce que nous en récoltons, comme dans l’affaire de l’électricité (voir par ailleurs). Quant aux nominations diplomatiques, nous les avions réclamées pendant deux ans et le gouvernement était incapable de prendre une décision à leur sujet. En outre, la Constitution était violée, tout comme les lois, dans la mesure où tout était gelé », a-t-il ajouté.
« Pour ce qui est du cabinet actuel, il essaie au moins, depuis son avènement, de faire bouger les choses. Or quand les choses se mettent à bouger, il est naturel que cela fasse du bruit », a-t-il estimé.
« Au moins, nous avons aujourd’hui des discussions en Conseil des ministres et même parfois un vote. Auparavant, la presse elle-même disait que les séances du Conseil se déroulaient en réalité hors de la salle. Aujourd’hui ce n’est plus le cas », a noté M. Berry.
« À partir de là, il ne faut plus dire que le Parlement est marginalisé. Seulement, quelquefois, il doit se suffire d’administrer un comprimé d’aspirine parce qu’il n’est pas censé en permanence procéder à des opérations chirurgicales », a-t-il encore déclaré
Après avoir expliqué que d’après le règlement interne du Parlement, ce dernier ne peut tenir une séance d’interpellation ou de débat de politique générale qu’après quatre séances consécutives de législation, M. Berry a indiqué qu’il a convoqué pour aujourd’hui mardi une réunion du bureau de la Chambre afin de procéder à un amendement du statut. Cet amendement permettrait justement au bureau et au président du Parlement d’appeler à la tenue d’une séance d’interpellation chaque jour, « à condition que cela ne nuise pas à la vie active dans le pays ».
Interrogé, par ailleurs, sur les dernières prises de position hostiles au gouvernement du chef du PSP, Walid Joumblatt, M. Berry a répondu : « Si M. Joumblatt a un problème, ce n’est ni avec le gouvernement, ni avec moi, ni avec personne d’autre ». « Pour sauvegarder les apparences, il est contraint de s’adresser au gouvernement, mais tout le monde sait que son problème est ailleurs », a-t-il ajouté, sans plus de précision.
Enfin, M. Berry a assuré qu’il n’y aura pas de prorogation des mandats des conseils municipaux, pas plus que ceux du Conseil constitutionnel et du Conseil national de l’audiovisuel.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a fait part hier de son soutien au gouvernement qui, selon lui, s’efforce de « faire bouger les choses », et s’est employé à justifier l’ajournement de la séance d’interpellation du cabinet, initialement prévue ce mardi. Usant comme à son habitude d’une pléthore d’images et de métaphores, M. Berry, dont le sens de la...