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Communautés - Le patriarche appelle à la formation de partis mixtes Prochaine tournée pastorale de Sfeir en Europe(photo)


Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, effectuera à l’automne une tournée pastorale en France, a annoncé hier l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, à l’issue d’une visite au siège patriarcal de Dimane (Liban-Nord).
Le diplomate a affirmé avoir parlé en détail, avec le chef de l’Église maronite, de la visite pastorale que ce dernier doit effectuer à l’automne en Europe, et en particulier en France. Le patriarche doit passer dix jours en France, dont quelques-uns à Paris, où une réception officielle lui sera réservée par les autorités françaises, a précisé le diplomate.
« Il compte aussi parcourir la France, où vit une colonie importante de près de 80 000 maronites répartis dans toutes les régions, a ajouté Philippe Lecourtier. C’est pourquoi le patriarche se rendra aussi bien dans le Nord que dans le Sud, à l’Est qu’à l’Ouest, et qu’il visitera les grandes villes françaises. Je suis là pour ça. Ces choses demandent beaucoup d’organisation. »
Par ailleurs, l’ambassadeur a affirmé avoir interrogé le patriarche au sujet du synode patriarcal maronite qui s’est tenu en juin. « La France a des relations étroites avec l’Église maronite et les maronites », a-t-il dit, pour expliquer son intérêt à cette question.
Enfin, sur un plan plus général, M. Lecourtier a affirmé qu’il avait discuté avec le patriarche d’une « justice effective » au Liban.
« Je le dis parce que le ministre français de la Justice est attendu demain (aujourd’hui) au Liban et rencontrera son homologue, Bahige Tabbarah, avec lequel il discutera des relations judiciaires bilatérales. »

Les jeunes d’un camp d’été
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé hier à la formation de partis mixtes islamo-chrétiens mettant en garde contre les risques des partis confessionnels qui « se tourneraient les uns contre les autres ».
« Nous avons appelé et nous appelons toujours à la formation de partis mixtes, car si les partis sont de nature confessionnelle, ils finiront par se tourner les uns contre les autres. Les luttes intestines, nous en avons assez. Nous voulons voir nos rangs unifiés, nous voulons l’entente et la compréhension mutuelle, nous voulons agir en faveur de notre patrie et de nos âmes, en faveur de l’amour qui est l’alpha et l’oméga de la convivialité », a déclaré le patriarche, qui s’adressait à de jeunes Libanais musulmans et chrétiens qui participent à un camp d’été dit du « Liban uni », en présence de l’un des responsables du camp, Maurice Abi Nader, qui lui a demandé d’adresser un mot aux jeunes.
Après avoir adressé un salut à M. Maan Bachour, l’un des inspirateurs de l’initiative, le patriarche maronite a déclaré : « Le Liban, c’est vous. Le Liban n’appartient pas exclusivement à une fraction des Libanais, mais à tous les Libanais confondus. Nous ne pouvons plus vivre comme des tribus dispersées. Nous devons vivre comme un peuple uni et unifié, qui sait ce qu’il veut et en prend fermement les moyens. »
Évoquant les années noires de la guerre, le patriarche a appelé les jeunes auditeurs à « tirer les leçons de l’histoire » et à répudier les inquiétudes suspectes sur l’avenir du Liban. « On ne doit pas se demander tous les jours si le Liban restera ou pas. Les patries disparaissent si elles s’évanouissent d’abord dans les esprits et les volontés. Mais si un peuple à décidé de vivre, ce genre de question ne se pose plus. »
Par ailleurs, le patriarche, en réponse à une question, a défendu le droit des membres du clergé de formuler des avis politiques.
« Les membres du clergé sont des citoyens avant d’être des religieux, a-t-il dit. Ils ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de s’intéresser aux affaires de leur pays. »
Enfin, au sujet de la sourdine qu’il a mise à la revendication de la souveraineté nationale, le patriarche Sfeir a affirmé : « Nos positions à ce sujet sont constantes, même si nous avons considéré que certains sujets passent avant d’autres (...). Nos positions de principe sont constantes. Ce sont les Libanais qui doivent assumer d’abord la responsabilité de leur pays et seuls ils ont le droit de choisir qui doit les représenter et les gouverner. Il s’agit là d’une règle générale. »
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, effectuera à l’automne une tournée pastorale en France, a annoncé hier l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, à l’issue d’une visite au siège patriarcal de Dimane (Liban-Nord).Le diplomate a affirmé avoir parlé en détail, avec le chef de l’Église maronite, de la visite pastorale que ce dernier doit effectuer...